L’épilepsie est une maladie neurologique chronique qui apparaît sans prévenir. Elle s’explique par une activité électrique inhabituelle au niveau du cerveau et les symptômes varient selon la zone touchée. Une prise en charge est possible. Mais, quelles sont les options ? Réponses dans ce guide sur l’épilepsie.
Pour prendre en charge une personne épileptique, il est important d’identifier les symptômes, de connaître les causes et d’adopter les bons comportements.
L’épilepsie se déclare par des crises focales ou généralisées.
Les crises focales ou partielles ne touchent qu’une partie du cerveau et les symptômes varient en fonction de la zone touchée. Ainsi, une personne épileptique peut avoir différents symptômes :
troubles du langage,
troubles de la mémoire,
troubles respiratoires,
contractions musculaires,
hallucinations sensorielles.
Dans une crise d’épilepsie, le patient peut aussi avoir une perte de connaissance.
Les crises généralisées sont caractérisées par des troubles moteurs comme :
violentes secousses,
contractions musculaires,
chutes,
convulsions.
Elles s'accompagnent également d’une perte de connaissance.
Mais quelles sont les causes d’une crise d’épilepsie ?
Il existe trois types d’épilepsies :
symptomatiques
idiopathiques
cryptogéniques
L’épilepsie symptomatique provient d’une lésion cérébrale : encéphalite, malformation cérébrale ou congénitale, traumatisme crânien, séquelle, accident vasculaire cérébral, tumeur, infection, etc.
L’épilepsie idiopathique est, quant à elle, d’origine génétique, sans être héréditaire. Elle concerne les personnes qui n’ont pas de lésion cérébrale.
Enfin, l’épilepsie cryptogénique concerne les épilepsies dont la cause n’a pas été trouvée.
Pendant une crise d’épilepsie, voici quelques conseils à suivre :
Ne pas déplacer la personne.
S’assurer qu’elle n’ait rien dans sa bouche.
Dégager l'environnement proche afin qu’il n’y ait aucun objet coupant ou contondant pouvant nuire à son intégrité physique.
Consulter ses papiers médicaux par prévention et noter la durée de la crise pour un suivi médical.
Une fois que la crise d’épilepsie est terminée :
Mettez la personne en position latérale de sécurité.
Laissez-la se calmer en lui parlant doucement.
Ne lui donnez ni à boire ni à manger.
Si la crise dure plus de 5 minutes ou que la personne est en danger, il est vivement conseillé d’appeler le SAMU (15) ou les pompiers (18 ou 112).
La prise en charge de l’épilepsie par le médecin traitant et le neurologue va dépendre de la classification de l’épilepsie (légère à importante).
Pour faire face à l’épilepsie, il existe différents traitements médicamenteux et chirurgicaux.
Les médicaments antiépileptiques sont efficaces pour réduire les crises légères et moyennes. Si la cause de l’épilepsie est bien identifiée, une monothérapie adaptée au syndrome épileptique est privilégiée. L’efficacité du médicament et la tolérance du patient au traitement vont aider à déterminer quelle molécule est la plus efficace. Si la première monothérapie n’est pas efficace, le médecin va en proposer une nouvelle. Après deux échecs, le spécialiste va alors essayer la polythérapie, c’est-à-dire une combinaison de plusieurs médicaments.
Le médecin peut même envisager, et selon certaines conditions, un arrêt des médicaments pour le patient qui tolère son traitement et qui ne fait aucune crise d’épilepsie pendant 5 ans.
Quand les médicaments ne suffisent plus pour calmer les crises d’épilepsie, une intervention chirurgicale est envisagée.
Cependant, pour que le médecin décide de réaliser un acte chirurgical sur un patient épileptique, il faut remplir certaines conditions. Il faut d’abord démontrer que les médicaments n’ont pas d’effets, puis il faut s’assurer que la zone qui doit être traitée n’a pas d’incidence sur les autres fonctions cérébrales. Pour cela, le médecin peut demander un IRM (imagerie par résonance magnétique) ou un électroencéphalographe pour localiser la partie responsable de l’épilepsie. Un examen neuropsychologique viendra compléter l’analyse.
Pour une épilepsie sans lésion, l’usage des électrodes sur le cerveau permet efficacement de neutraliser la zone responsable des crises.
Les autres interventions chirurgicales sont :
la cortectomie pour les zones du lobe temporal et lobe frontal ;
la callosotomie, soit une ablation partielle ou complète du corps calleux situé entre les hémisphères cérébraux ;
l’hémisphérotomie, pour une partie fonctionnelle de l’un des deux hémisphères ;
la stimulation du nerf vague par l’implant d’une boîte sous la clavicule et qui génère des impulsions électriques.
Une personne qui a des crises semblables à celles de l’épilepsie doit discuter de ses symptômes avec son médecin généraliste avant d’être dirigée vers un spécialiste médical comme un neurologue afin de déterminer la raison de ses crises et proposer le traitement adéquat.
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