La maladie de Ménière, ou syndrome de Ménière, provoque des crises récurrentes de vertiges et d’acouphènes. Cette pathologie fréquente de l’oreille interne est invalidante puisque ses symptômes impactent la vie professionnelle, familiale et sociale de la personne touchée. Pour en savoir plus sur le traitement et la prise en charge de cette maladie chronique, consultez notre article.
La maladie de Ménière est une maladie fréquente que l’on retrouve aussi sous le nom de « Syndrome de Ménière ». Ses principales caractéristiques ? Elle provoque des crises récurrentes de vertiges, une baisse d’audition, ainsi que des bourdonnements ou sifflements d’oreilles que l’on appelle acouphènes.
Cette maladie chronique suscite des crises variables, de quelques-unes dans l’année à plusieurs fois par semaine selon les personnes touchées. La fréquence et l’imprévisibilité des crises en font une pathologie très invalidante.
Bon à savoir : La maladie se développe généralement vers l’âge de 40 à 60 ans, même si des enfants ont déjà été touchés.
Cette pathologie touche l’oreille interne, la partie la plus profonde de l’oreille qui assure audition et équilibre.
Les causes du syndrome de Ménière sont encore inconnues, mais nous savons que ses symptômes proviennent d’un excès d’endolymphe dans l’oreille interne (hydrops endolymphatique).
Pour le comprendre, il faut savoir que la maladie de Ménière touche deux organes de l’oreille interne :
La cochlée, ou limaçon, qui est l’organe de l’ouïe.
Le vestibule, l’organe de l’équilibre.
Ces organes sont remplis d’un liquide appelé l’endolymphe. Lorsque ce dernier est en excès, il augmente la pression dans l’oreille interne. Ce phénomène empêche les sons d’être perçus correctement et brouille les signaux d’équilibre.
Les symptômes de la maladie de Ménière sont imprévisibles et peuvent générer beaucoup d’appréhension envers les personnes touchées :
Un vertige qui oblige la personne malade à s’allonger
Des mouvements rapides et incontrôlables des yeux
Une sensation de plénitude dans l’oreille
Une perte partielle et graduelle d’audition
Des étourdissements et pertes d’équilibre
Des nausées, vomissements et sueurs
Des maux de ventre et de la diarrhée
Des acouphènes intenses
Dans certains cas, la personne atteinte connaît des crises de Tumarkin, ou crises otolithiques. Elle se sent alors « poussée » et chute de manière brutale.
L’acuité auditive redevient généralement normale entre les crises, mais on constate souvent une perte d’audition partielle ou totale avec les années. Parfois, les acouphènes et les problèmes d’équilibre persistent.
Il n’existe pas de traitement pour soigner la maladie de Ménière, mais il est possible d’en soulager les symptômes.
Souvent, la maladie de Ménière s’accompagne d’une baisse d’audition ponctuelle ou irréversible. Pour compenser cette perte, le port d’un appareil auditif est proposé aux patients atteints.
Un appareillage auditif doit être prescrit par un médecin ORL (oto-rhino-laryngologiste) après un bilan auditif. C’est ensuite un audioprothésiste qui vous aidera à choisir vos aides auditives et qui affinera les réglages de votre appareil en fonction de l’évolution de la maladie.
Différents types de médicaments peuvent être prescrits pour soulager les symptômes des crises de la maladie de Ménière :
Des médicaments contre les vertiges : Antivert, Bonamine ®…
Des médicaments contre la nausée : domperidone, dimenhydrinate…
Des médicaments contre l’anxiété : benzodiazépines (lorazépam ou diazépam, par exemple).
Une intervention chirurgicale peut être proposée si la maladie de Ménière est très invalidante et que les autres traitements ne fonctionnent pas. Ce type d’opération de chirurgie peut avoir pour conséquence une perte d’audition, elle est donc réservée aux cas graves.
Lorsque les vertiges persistent entre les crises de la maladie de Ménière, le médecin peut prescrire des séances de rééducation vestibulaire. Elles sont réalisées avec un physiothérapeute ou un ergothérapeute.
Ces exercices permettent de compenser le mauvais fonctionnement de l’oreille interne et de l’organe qui contrôle l’équilibre. Ils consistent principalement à réaliser des mouvements de la tête et du corps, entraînant le cerveau à utiliser des repères pour maintenir l’équilibre.
Bon à savoir : Les séances d’ergothérapie sont remboursées partiellement par la Sécurité sociale, uniquement si elles sont réalisées dans un hôpital public ou dans le cadre d’une hospitalisation à domicile.