Découvrez tout ce que vous devez savoir sur la médecine alternative : définition, soins, remboursement de la Sécurité sociale et de la mutuelle.
Vous faites souvent appel à un ostéopathe ou avez découvert récemment la naturopathie ? Ces pratiques appartiennent à la grande famille des médecines naturelles. Qu’entend-on par « médecine alternative » ? Définition, différences avec la médecine conventionnelle, modalités de prise en charge des soins… Voici tout ce que vous devez savoir sur les médecines douces.
Non reconnue par la médecine dite « conventionnelle », la médecine alternative est également appelée « médecine non conventionnelle », « médecine complémentaire », « médecine naturelle » ou encore « médecine douce ».
La médecine alternative n’est pas enseignée aux professionnels de santé lors de leur formation.
Si la médecine alternative ne peut se substituer à la médecine conventionnelle, elle peut en revanche s’envisager comme thérapie complémentaire.
La médecine conventionnelle considère que les pratiques de soins alternatives n’ont pas encore suffisamment d’assises scientifiques. La preuve de leur efficacité n’a pas été apportée.
Vous pouvez toutefois considérer que certains soins peuvent avoir des effets bénéfiques sur des symptômes précis.
La médecine conventionnelle repose sur des traitements qui ont obtenu une validation par le corps scientifique, soit en raison d’essais cliniques probants, soit du fait d’un consensus de la part des professionnels de santé d’une discipline précise.
La médecine alternative recouvre une réalité assez vaste de pratiques de soins :
l’ostéopathie ;
la chiropraxie ;
la méditation ;
l’auriculothérapie ;
la phytothérapie ;
l’hypnose ;
l’acupuncture ;
la réflexologie ;
l’homéopathie, etc.
Bien que certaines pratiques de soins alternatives, telles que l’ostéopathie, entrent dans un cadre légal, elles n’appartiennent pas à la famille des médecines conventionnées.
Les soins de médecine non conventionnés ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale.
En revanche, si vous consultez un médecin généraliste ou un spécialiste conventionné de secteur 1, formé à la pratique d’une médecine douce, vous pouvez alors bénéficier d’un remboursement de votre séance par l’Assurance Maladie.
Aujourd’hui, la plupart des complémentaires santé prennent en charge les consultations chez les praticiens de médecine alternative.
Les complémentaires santé proposent souvent un remboursement sous forme :
de forfait annuel : une somme spécifiquement dédiée à la prise en charge d’un type de soin précis vous est allouée. Ainsi, vous pouvez par exemple disposer d’un forfait de 80 € annuel pour des séances d’ostéopathie. Si votre séance est facturée 30 euros, les deux premières séances seront alors remboursées par votre mutuelle. La troisième le sera partiellement, à hauteur de 20 €. Votre reste à charge sera de 10 € ;
d’un nombre d’actes par an avec un plafond de dépense par acte : Vous pouvez par exemple avoir droit au remboursement de 5 actes sur une année, dans la limite de 40 € par séance. Si votre ostéopathe facture ses séances 50 €, vous devrez alors assumer un reste à charge de 10 € par séance, sans dépasser 5 séances.
La Sécurité sociale ne prenant pas en charge le coût d’une consultation de médecine douce, vous devez entièrement assumer ces dépenses de santé. Si vous avez pour habitude de consulter des praticiens de médecine non conventionnelle, vos frais risquent de rapidement grimper.
En partant du principe que vous consultez 5 à 6 fois par an un praticien de médecine alternative, vos dépenses annuelles peuvent dépasser 300 euros, en fonction de la région dans laquelle vous vivez. Vous avez alors tout intérêt à souscrire un contrat auprès d’une mutuelle médecine alternative, afin de réduire vos frais de santé.
Vous êtes un adepte des médecines douces ? Pour trouver la meilleure assurance santé dans ce domaine, vous devez prêter attention à plusieurs éléments :
le type de prise en charge : en forfait ou en nombre d’actes ;
le montant de prise en charge : vous devez faire le point sur vos besoins. Si vous consultez uniquement un ostéopathe, à raison de deux séances par an, il est inutile de choisir une formule vous proposant un forfait élevé. En revanche, si vous avez pour habitude de consulter divers praticiens de médecine douce assez régulièrement, tournez-vous alors vers une formule supérieure ;
le type de soins pris en charge : les mutuelles dressent une liste des médecines alternatives concernées par les remboursements. Si la diététique est presque toujours prise en charge, ce n’est pas le cas de la naturopathie ou de l’homéopathie.
Pour connaître le montant pris en charge par une complémentaire santé, il est important de consulter et de comparer les tableaux de garantie.
L’Assurance Maladie ne prenant pas en charge les soins de médecine non conventionnelle, vous n’avez pas à présenter votre carte Vitale au praticien.
À l’issue de la séance, le praticien de médecine alternative vous remet une facture acquittée. Si ce n’est pas fait, vous devez y ajouter votre numéro de Sécurité sociale ainsi que votre numéro de mutuelle.
Envoyez ce document par courrier à votre mutuelle santé. Il est parfois possible de télécharger la facture sur votre espace personnel et de la transmettre ainsi en ligne.