Vous avez décidé d’arrêter de fumer, mais l’épreuve vous paraît insurmontable ? Sachez qu’il existe à présent plusieurs possibilités pour vous soutenir dans cette démarche. Vous pouvez choisir un substitut nicotinique comme les patchs, gommes, comprimés…, ou vous orienter vers la cure anti-tabac. Ce guide est fait pour vous aider dans votre décision, en tenant compte de ce qui est pris en charge par l’Assurance maladie et de ce qui ne l’est pas.
La désintoxication tabagique n’est pas chose facile, même si les fumeurs sont parfaitement conscients qu’ils entament leur capital santé. Pour les aider dans cette entreprise, il existe des traitements nicotiniques de substitution (TNS) couramment appelés substituts nicotiniques.
Ces traitements permettent un sevrage ou tout au moins une réduction significative de la consommation. Ils se présentent sous forme transdermique (patchs) ou sous forme à action rapide par absorption buccale (gommes à mâcher, comprimés à sucer ou sublinguaux, sprays buccaux). Les substituts ont un dosage en nicotine plus ou moins important pour répondre au niveau de dépendance du patient.
Par exemple, les patchs peuvent délivrer entre 7 mg et 25 mg et les gommes à mâcher sont vendues avec deux types de dosage : 2 mg ou 4 mg.
Les TNS sont prescrits par les médecins, mais aussi par d’autres professionnels de santé comme les sages-femmes, les infirmiers, les chirurgiens-dentistes et les masseurs-kinésithérapeutes.
Les substituts nicotiniques sont considérés comme des médicaments et peuvent faire l’objet d’une ordonnance pour une prise en charge des dépenses par la sécurité sociale.
Depuis le 1er janvier 2019, les TNS sont supportés par l’Assurance maladie à hauteur de 65 %. Une liste établie le 27 septembre 2020 détaille les substituts nicotiniques qui sont remboursables. Le reste à charge peut être pris en compte partiellement ou totalement par votre complémentaire santé, selon les garanties souscrites.
Bon à savoir : le plafonnement annuel à 150 € a été supprimé. Maintenant, les TNS sont soumis à une prise en charge de droit commun.
Comme l’alcool et toutes les drogues illicites, le tabac entraîne rapidement une addiction dont il est difficile de se défaire, d’autant plus qu’elle provoque une dépendance à la fois physique, gestuelle et psychologique.
La prise en charge d’une cure est reconnue par l’Assurance maladie pour certaines affections médicales.
C’est le cas pour les personnes qui doivent impérativement cesser de fumer en raison de graves problèmes respiratoires comme la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive). Il devient souvent nécessaire d’envisager un accompagnement et un suivi particuliers qui peuvent être assurés lors d’une cure thermale.
Le forfait thermal est remboursé à 65 % et les soins médicaux à 70 % (bases de remboursement Sécurité sociale). La participation de la sécurité sociale aux frais de transport et d’hébergement est soumise à des conditions de revenus. Le reste à charge peut être supporté par votre mutuelle, partiellement ou en totalité, selon les garanties que vous avez souscrites.
Enfin, il est possible de faire une cure de désintoxication tabagique dans une clinique privée. Des entretiens motivationnels, un suivi psychologique, des séances de relaxation et des ateliers thérapeutiques sont autant d’outils qui permettent un arrêt durable du tabagisme actif. Cependant, les séjours dans ce type de centre ne sont généralement pas pris en charge par la sécurité sociale. Là encore, renseignez-vous auprès de votre complémentaire santé pour savoir si elle couvre ce type de prestation.