Depuis plusieurs années, des campagnes d’information pour l’arrêt du tabac se succèdent. C’est ainsi que l’opération « Un mois sans tabac » a vu le jour et qu’entre 2014 et 2019, 1,9 million de Français ont cessé de fumer. C’est un excellent moyen de préserver sa santé, puisque le tabagisme est la première cause de mortalité qui peut être évitée.
Ce professionnel de santé est titulaire d’un diplôme interuniversitaire (DIU) de tabacologie.
Cette formation peut être suivie par les médecins généralistes ou spécialistes, mais aussi par les pharmaciens, les infirmiers, les sages-femmes, les psychologues, les kinésithérapeutes…
Le coût d’une consultation en tabacologie chez un praticien généraliste dans le cadre du parcours de soins coordonnés est supporté par l’Assurance maladie à hauteur de 70 % du tarif de base de remboursement de la sécurité sociale (BRSS). Le reste à charge peut être pris en charge par votre mutuelle, selon les garanties souscrites.
L’objectif de ce professionnel de santé consiste à lutter contre le tabagisme en aidant le fumeur à renforcer sa motivation d’arrêter de fumer.
Il faut également savoir qu’il existe une ligne téléphonique qui vous met en relation avec des professionnels du sevrage tabagique. En composant le 3989, du lundi au samedi de 8 h à 20 h, vous serez informé sur les méthodes qui existent pour vous aider à stopper l’usage du tabac. Vous aurez la possibilité d’être accompagné par un tabacologue, et cela gratuitement. Ce professionnel vous suivra régulièrement grâce à des rendez-vous téléphoniques.
Il existe plusieurs techniques qui peuvent participer à l’abandon de la cigarette. Parmi celles-ci, on peut citer :
L’acupuncture, qui permet de limiter les effets secondaires de l’arrêt d’une conduite addictive. Elle diminue la sensation de manque et le stress.
La sophrologie, qui fait appel à des exercices de respiration, de relaxation et de visualisation dans le but de renforcer la confiance en soi. Le but est que le fumeur trouve en lui suffisamment de ressources personnelles pour l’aider à vaincre sa dépendance.
L’homéopathie, qui vise à aider le patient à supporter la privation de tabac et ses conséquences (irritabilité, perturbation du sommeil, prise de poids…) pendant la période de sevrage.
L’hypnose, qui a pour objectif de modifier la manière dont le fumeur perçoit le tabac.
La plupart des médecines douces ne sont pas prises en charge par l’Assurance maladie. En revanche, certaines mutuelles prévoient un forfait pour ce type de traitement, selon les garanties souscrites.
Cette méthode joue sur trois éléments primordiaux pour les personnes qui fument :
la dépendance physique, car le produit ingéré contient de la nicotine ;
la dépendance comportementale, la cigarette électronique permettant de garder la gestuelle habituelle ;
la dépendance psychologique, puisque la nicotine stimule la fabrication de dopamine, une substance impliquée dans la sensation de plaisir.
La réussite du sevrage tabagique peut être obtenue à partir du moment où le patient devient un « vapoteur » exclusif et renonce totalement à la cigarette.
Contrairement aux patchs et autres substituts nicotiniques, la cigarette électronique n’est pas prise en charge par l’Assurance maladie.
Depuis la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, les médecins du travail, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes sont autorisés à préconiser un traitement nicotinique de substitution. Ils rejoignent ainsi les médecins et les sages-femmes.
Les patchs et substituts nicotiniques sont pris en charge à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie sur prescription médicale. Depuis le 1er janvier 2019, le forfait d’aide au sevrage de 150 € par an et par assuré a été supprimé et les substituts sont soumis à une prise en charge de droit commun, sans plafonnement annuel de remboursement.
Les pharmaciens peuvent pratiquer la dispense d’avance de frais pour ces produits qui sont vendus au même tarif sur l’ensemble du territoire.
Certains établissements thermaux proposent une cure pour le sevrage tabagique. Ces centres proposent des soins hydrothermaux, un accompagnement avec un diététicien, un psychologue, un tabacologue… alliés à des ateliers pour apprendre à gérer le stress en adoptant la bonne stratégie comportementale.
Dans le cas d’échecs après l’utilisation des substituts nicotiniques, les médecins peuvent prescrire de la Varénicline, un traitement agoniste partiel des récepteurs nicotiniques cérébraux. Ce traitement est indiqué en deuxième intention et chez des adultes ayant une forte dépendance au tabac.