À l’image des matières grasses, le sucre peut-être visible (en morceaux ou en poudre, il s’ajoute au café, aux gâteaux…) ou invisible. Dans ce cas, il est présent à l’état naturel du produit ou ajouté à l’aliment lors de sa préparation (jus de fruits, plats préparés, conserves, etc.).
Le plus utilisé est le sucre blanc, de canne ou de betterave. Totalement raffiné, il ne possède plus ni minéraux ni vitamines et ne contient pratiquement que du saccharose. Il existe pourtant une multitude de sucres naturels qui permettent de varier les goûts et les bénéfices pour sa santé.
Le sucre de canne complet contient les oligo-éléments, les vitamines et les minéraux présents dans le jus de canne. La mélasse, un sirop épais et visqueux obtenu par filtration et concentration de ce même jus de canne, est riche en vitamine B et en minéraux. Elle est aussi moins calorique que le sucre blanc. Les sirops de céréales, non raffinés, comme ceux issus de l’orge ou du riz, sont très digestes.
Enfin, les sucres de fruits, fleurs et plantes, d’origine naturelle et n’ayant subi aucune transformation, possèdent un pouvoir sucrant bien supérieur au sucre blanc. Miel, sirop d’érable et sucre d’agave (nectar extrait d’une plante mexicaine) sont les plus connus. Dernier venu : la stévia (plante originaire d’Amérique du Sud), un édulcorant 100 % naturel, dont le pouvoir sucrant est 200 à 300 fois supérieur à celui du sucre, et sans aucune calorie.
Il est recommandé de consommer aliments et boissons sucrés avec modération au risque sinon de développer surpoids, obésité, et maladies comme le diabète. Sans oublier les caries ! Mais c’est aussi une source de plaisir, profitable au moral et au bien-être, qu’il ne faut pas exclure totalement de son alimentation.
Le terme édulcorant désigne un produit capable d’apporter un goût sucré. Dans son acception commune, il désigne aussi des produits peu ou pas caloriques. Il en existe plusieurs types :
Les édulcorants naturels : le saccharose, le fructose, le glucose... Ils sont caloriques et détiennent un fort pouvoir sucrant.
Les édulcorants de masse (dits aussi édulcorants de charge) : sorbitol, mannitol, xylitol sont les plus connus. Ils ne sont ni caloriques ni cariogènes (d’où leur utilisation dans les bonbons et chewing-gums sans sucre). Leur pouvoir sucrant est proche de celui du sucre blanc (saccharose).
Les édulcorants de synthèse (aussi dénommés édulcorants intenses ou artificiels) : aspartame ou saccharine, non caloriques. Une faible quantité suffit pour apporter une saveur sucrée.
L’aspartame est l’édulcorant le plus utilisé depuis sa mise sur le marché américain (dans les années 1 970) et européen (dans les années 1 990). C’est aussi l’additif alimentaire le plus étudié, du fait des nombreuses controverses qui l’entourent. L’ Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) française affirme que « les différentes évaluations réalisées aux niveaux international (OMS), européen (EFSA) et américain (FDA) ont conclu à la sécurité de l’emploi de l’aspartame et ont fixé une dose journalière admissible à 40 mg/kg de poids corporel ».
Pourtant, de récentes études font état d’un possible effet cancérigène (une étude italienne menée sur des souris met en avant une augmentation de l’incidence de cancer après administration de très fortes doses d’aspartame tout au long de la vie) ou d’une augmentation du risque d’accouchement prématuré (provoqué en raison de complications maternelles et/ou fœtales, d’après une étude danoise). Ces recherches ne fournissent cependant pas assez de preuves scientifiques pour réviser la dose journalière admissible. Affaire à suivre.
Avec l’âge, les besoins nutritionnels évoluent à mesure que les risques de développer des pathologies augmentent. Une personne âgée doit être particulièrement attentive à son alimentation et ce, dans le but de ne pas accroître les risques de souffrir de maladies diverses.
La consommation d’aliments industriels (riches en sucre, en sel, en matières grasses), par exemple, est à réduire au maximum. Ces produits “ultra-transformés”, consommés à l’excès, augmentent les risques d’hypertension artérielle, d’obésité, de maladies cardiovasculaires…
Seniors, le sucre ne vous est pas interdit à proprement parler, puisqu’il reste important de continuer à vous faire plaisir. Cependant, privilégiez si possible le fait maison Pour vous guider, faites-vous accompagner par un nutritionniste et souscrivez une complémentaire santé senior adaptée à vos besoins pour prendre en charge vos frais de manière optimale.
Préférez jus de fruits et eaux gazeuses aux sodas. Pour terminer votre repas par une saveur sucrée, choisissez un fruit, une compote, un yaourt ou fromage blanc accompagnés de miel ou de confiture. Comme les yaourts et le lait contiennent naturellement du sucre (lactose), il n’est cependant pas nécessaire d’en rajouter.
Amateurs de chocolat, craquez pour le chocolat noir, moins sucré que le chocolat au lait ou blanc. Le chocolat peut être bénéfique pour la santé, à condition qu’il soit consommé avec parcimonie : un à deux carrés par jour. Attention : plus un chocolat est riche en cacao, moins il est sucré mais plus il est gras. Tous les types de chocolat apportent la même quantité énergétique (environ 500 kcal).
Au-delà de son goût qui procure un certain plaisir, on attribue au chocolat plusieurs vertus : sensation de bien-être, effets psychostimulants, antidépresseur. Il contient de plus des antioxydants protecteurs et du magnésium lui conférant un rôle stimulant.
Ce qui est important, c’est de consommer du chocolat raisonnablement et d’associer sa dégustation à un moment de plaisir pour vos papilles !
Source Fondation APRIL, Santé, Les dessous de nos tables (2012)