Les troubles musculo-squelettiques : quand le corps dit stop
Les troubles musculo-squelettiques désignent un ensemble de pathologies pouvant toucher l'appareil locomoteur. Ils affectent les muscles, les tendons ou les nerfs et découlent d'un déséquilibre entre les capacités du corps et les contraintes auxquelles celui-ci est exposé.
Les TMS se traduisent par des douleurs, une gêne fonctionnelle voire une incapacité à réaliser certains mouvements avec un réel impact sur la qualité de vie.
Certaines personnes y sont plus exposées que d'autres en raison de leurs activités professionnelles et sportives. Il s'agit souvent de celles dont le travail ou les activités de loisirs impliquent des gestes répétitifs, des postures contraignantes ou le port de charges lourdes : infirmiers, caissiers, manutentionnaires ou encore amateurs de tennis…
Au-delà des facteurs professionnels, l'âge, le stress, la sédentarité, mais également certains facteurs génétiques peuvent favoriser l'apparition de TMS.
Selon Santé publique France, les troubles musculo-squelettiques touchent plus fréquemment les membres supérieurs, particulièrement le dos, avec une prévalence plus importante chez les femmes (58 % chez les femmes contre 51 % chez les hommes).(1)
TMS : un traitement et une prise en charge adaptés à chaque situation
Face à des douleurs persistantes ou à une gêne fonctionnelle, l'une des premières étapes de la prise en charge des TMS consiste à éliminer les gestes douloureux. Pour cela, il est nécessaire de revoir sa posture, de réduire l'activité et d’éviter le port de charges lourdes. Dans certains cas, un arrêt de travail peut s’avérer nécessaire.
Il est essentiel de consulter rapidement un professionnel de santé si la gêne persiste ou s’aggrave. Un diagnostic précoce permet de mettre en place un traitement adapté et de limiter les risques de complications du TMS. En tant que chef d’orchestre du parcours de soins, votre médecin traitant vous prescrira les examens complémentaires nécessaires (radio, scanner…) et vous orientera vers les spécialistes appropriés (rhumatologue, neurologue…).
En plus de l’éviction des gestes douloureux, le traitement des affections musculo-squelettiques peut comprendre :
La prescription de médicaments antalgiques ou anti-inflammatoires ;
Des séances de rééducation fonctionnelle et musculaire et des massages dispensés par un kinésithérapeute ;
La prescription d’infiltrations ;
Le recours à la chirurgie (canal carpien par exemple) ;
L’adaptation du poste de travail et de la posture sur les conseils d’un ergothérapeute.
Les médecines douces : acupuncture, ostéopathie, physiothérapie… peuvent venir soulager certaines douleurs de votre TMS en complément de ces traitements. Demandez conseil à votre médecin.
La prise en charge des troubles musculo-squelettiques par l'Assurance maladie
Les problèmes de dos et autres affections musculo-squelettiques représentent 87 % des maladies professionnelles. Une reconnaissance de votre TMS en maladie professionnelle vous permet de bénéficier d'une prise en charge à hauteur de 100 % des frais médicaux liés, sur la base des tarifs conventionnels (hors dépassements d’honoraires). Si vous êtes salarié, vos indemnités journalières seront également plus élevées.
Pour tous les autres cas, la prise en charge de l'Assurance maladie pour les consultations liées aux TMS est à hauteur de 70 % du tarif de base (BRSS), hors dépassement d'honoraires, hors franchise médicale.
La Sécurité sociale prend également en charge les frais suivants, selon les taux et les bases de remboursement de droit commun :
Les examens médicaux : radiographies, IRM, scanners… ;
Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants… ;
Les séances de kinésithérapie ;
Les frais liés à une hospitalisation ou une intervention chirurgicale en lien avec votre TMS.