Le claquage est une rupture de quelques fibres musculaires. Il arrive soudainement et provoque une douleur vive. Quelles sont les causes de cette lésion ? Les sportifs sont-ils les seuls concernés par cet accident musculaire ? Lisez ce guide pour tout savoir sur le claquage et sa prise en charge.
Tout d’abord, il est important de comprendre la différence entre élongation, claquage, déchirure, rupture, car chacune de ces lésions musculaires ont un degré de gravité différent :
L’élongation est un étirement du muscle.
Le claquage est une rupture de quelques fibres musculaires.
La déchirure désigne une partie du muscle qui est déchiré.
La rupture se produit quand le muscle est rompu dans le sens de la largeur.
Dans tous les cas, la douleur est violente et peut provoquer une perte de connaissance dans le cas des ruptures. Le traitement de ces accidents musculaires est sensiblement le même, à l’exception de la rupture qui nécessite une intervention chirurgicale.
Le claquage touche essentiellement les muscles des membres inférieurs comme :
Les muscles ischio-jambiers (de l’arrière cuisse) ;
Le mollet ;
Le quadriceps, placé devant la cuisse.
Il arrive toujours en plein effort physique et la douleur est brutale, comme on peut le voir quand un sportif est victime d’un claquage et qu’il ne peut plus marcher sans ressentir de la douleur.
Suite à un claquage, le muscle semble changer de forme et une ecchymose peut apparaître. La zone est très sensible au toucher et on peut ressentir comme un creux à l’emplacement du claquage.
Une élongation mal traitée peut aussi se transformer en claquage, notamment si la douleur persiste plus d’une semaine.
Le claquage peut être évité si :
Vous vous échauffez bien avant une pratique sportive.
Vous faites des étirements après chaque séance.
Vous buvez de l’eau durant toute l’activité.
Vous avez une alimentation saine et équilibrée.
Vous avez une bonne hygiène de vie.
Vous vous arrêtez si vous sentez une gêne musculaire.
Vous respectez le temps de convalescence après une blessure musculaire.
Il est aussi important de ne pas forcer les limites de votre corps et de pratiquer un sport qui ne demande pas un entraînement excessif.
Une prise en charge du claquage doit être rapide et efficace pour limiter le saignement dans le muscle et accélérer son rétablissement sans complication.
Comme l’apparition d’un claquage peut être handicapant à court terme, pour les activités physiques, comme à long terme, pour les gestes de la vie quotidienne, il est essentiel de le traiter rapidement et de suivre les indications prévues par le médecin traitant.
Quand vous souffrez d’un claquage, la première chose à faire est de respecter le GREC :
Glace : posez une poche froide sur la zone touchée afin de calmer la douleur.
Repos : cessez toute activité pour éviter toute complication.
Élévation : surélevez le membre pour réduire le gonflement de la blessure.
Compression : mettez un bandage autour de la zone touchée pour limiter le saignement.
Une fois cela fait, contactez immédiatement un médecin généraliste ou un médecin du sport pour une prise en charge du claquage.
Si vous n’avez pas de médecin traitant, vous pouvez en trouver un en consultant l’annuaire d’Ameli qui répertorie les professionnels par région, actes et honoraires.
Le médecin va demander au patient un repos forcé, au moins pour la première semaine. Une échographie du muscle est également proposée pour définir précisément la zone touchée. Puis, il va prescrire des séances de rééducation chez un kinésithérapeute.
Ces séances ont un coût et sont partiellement remboursées par l’Assurance Maladie. Il est donc conseillé d’avoir une mutuelle qui couvre tout ou partie de ce type de soins.
Après un claquage, la reprise du sport n’est pas envisageable avant 1 mois et demi, voire 2 mois.
Comme la convalescence après un claquage peut être longue, il est conseillé de passer par votre médecin traitant avant de consulter un spécialiste de la santé. De cette manière, vous respectez le parcours de soins coordonnés et profitez d’un meilleur remboursement de l’Assurance Maladie.
Le taux de remboursement d’une consultation chez un médecin traitant est de 70% (tarif de convention) par l’Assurance Maladie. Le patient peut ensuite se tourner vers sa mutuelle pour le reste à charge (30%) selon les garanties souscrites.
Le remboursement d’une consultation chez un kinésithérapeute par l’Assurance Maladie est de 60% dans le cadre du parcours de soins coordonnés et de 30 % hors parcours (tarif de convention).
Votre mutuelle peut alors rembourser le reste à charge (partiellement ou intégralement) des séances de kinésithérapie en fonction de votre contrat et des taux de remboursement proposés par type de soins. Par conséquent, n’hésitez pas à faire un comparatif des complémentaires santé afin de voir quelle est la meilleure prise en charge possible.