L’entorse est une élongation ou une déchirure du ligament, cette masse de tissus fibreux qui relie deux os entre eux. Elle peut être très douloureuse et handicaper une personne pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Alors, peut-on prévenir une entorse ? Consultez ce guide pour tout savoir sur les entorses et leur prise en charge.
Une entorse peut se faire rapidement et n’importe où, que vous soyez chez vous ou à l’extérieur. Elle peut venir d’un choc ou d’un mouvement trop violent (extension, flexion ou torsion) de l’articulation.
On peut classer une entorse en trois catégories :
Entorse bénigne ou foulure ;
Entorse moyenne ;
Entorse grave.
Les caractéristiques d’une entorse bénigne sont une douleur localisée et un gonflement de la zone (oedème). Il faut compter environ deux semaines pour guérir d’une entorse bénigne après une prise en charge adéquate (par exemple : attelle, béquille, médicaments). La foulure est la plus fréquente des entorses et la moins grave. En ayant une entorse bénigne, vous pouvez bouger légèrement le membre, mais vous souffrez de douleurs lancinantes. Évitez, si possible, la prise d’anti-inflammatoires qui ralentissent la cicatrisation du ligament touché.
Pour le traitement des entorses moyennes, la rééducation est importante. En effet, elle permet de réduire les récidives et douleurs chroniques quand un ou plusieurs ligaments (interne et externe) sont touchés. Un oedème et des ecchymoses sont visibles rapidement. La pose d’une attelle est également requise les deux premières semaines afin de limiter et soulager les mouvements.
Une entorse grave est caractérisée par une rupture des ligaments. Vous ne pouvez pas bouger l’articulation. Un plâtre ou une attelle est nécessaire pour plusieurs semaines.
Les principales entorses touchent le genou ou la cheville, mais il est possible d’avoir une entorse aux doigts ou aux pieds.
Il n’y a pas vraiment de recette miracle pour éviter les entorses. Cependant, il existe quelques astuces pour les prévenir :
Apprenez à connaître votre corps et ses limites avant de pratiquer un sport physique (tennis, ski, volley, etc.).
Réalisez des séances d’échauffement et d’étirements avant chaque activité sportive. Elles permettront de préparer vos muscles et assouplir vos articulations.
Portez des protections adéquates. Ne lésinez pas sur le prix d’une paire de chaussures de sports, de rollers ou de genouillères pour protéger les articulations sujettes aux mouvements violents.
Dans la vie quotidienne, pensez aussi à porter des chaussures de qualité et ergonomiques.
N’hésitez pas à consulter votre médecin généraliste ou à poser des questions à un médecin du sport pour avoir d’autres conseils.
Quand vous vous êtes foulé la cheville, la première chose à faire est d’arrêter toute activité et de respecter la règle GREC :
Glace ;
Repos ;
Élévation du membre ;
Compression de la lésion.
La glace et le repos réduisent la douleur tandis que l’élévation et la compression permettent de limiter le gonflement de l’entorse.
En cas de douleur ou/et de gonflement, il est nécessaire de consulter un médecin généraliste. Il pourra vous prescrire des médicaments antalgiques (antidouleurs) et demander une radiographie, en cas de fracture. Il fera aussi une évaluation de la zone touchée (oedème, craquement, hématomes, etc.) et vous dirigera vers un spécialiste en cas de besoin (radiologue, orthopédiste, kinésithérapeute, etc.).
Pour une meilleure prise en charge, il est conseillé de respecter le parcours de soins coordonnés et de prendre rendez-vous chez votre médecin traitant, qui vous orientera si besoin vers un confrère spécialiste.
Dans ce cas, la consultation du spécialiste vous sera remboursée par la Sécurité sociale à 70% du tarif ce convention (contre 30% si vous ne respectez pas le parcours de soins). Votre mutuelle santé pourra compléter, en totalité ou partiellement, les frais restant à votre charge, selon les garanties de votre contrat.
Pour trouver un professionnel de la santé proche de chez vous, vous pouvez consulter l’annuaire d’Ameli et choisir un spécialiste par catégorie, lieu géographique et type d’honoraires (secteur 1, secteur 2 OPTAM ou non OPTAM).