De nombreuses personnes n’osent pas demander un crédit en étant sans emploi. Les banques exigent de nombreux justificatifs concernant la solvabilité de leurs clients, notamment des fiches de paie et des relevés de compte récents. Pourtant, il est tout à fait possible d’obtenir un crédit au chômage puisque les revenus salariés ne constituent pas toujours la seule source de revenus d’un emprunteur. Découvrez tous nos conseils pour emprunteur au chômage !
Même lorsque vous êtes en période d’inactivité professionnelle, vous pouvez avoir besoin d’un crédit pour des projets personnels (mariage, travaux), des projets de retour à l’emploi (acheter une voiture, déménager, créer une entreprise) ou encore pour pallier un imprévu et rééquilibrer votre situation financière.
On entend souvent dire qu’il est impossible d’obtenir un crédit au chômage. C’est faux ! Même si le parcours emprunteur est un peu plus difficile, vous pouvez contracter un prêt en étant sans emploi. Pour cela, vous devez rassurer les banques en démontrant votre stabilité financière malgré l’absence de travail.
En effet, être au chômage ne signifie pas forcément être sans ressources. Vos revenus peuvent se composer :
d’une allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou du Revenu de Solidarité Active (RSA) ;
de revenus patrimoniaux (succession, revenus locatifs ou assurance-vie) ;
de revenus en provenance d’un travail non salarié (freelancing accompagné d’allocations Pôle emploi) ;
de revenus issus d’une activité saisonnière ou intérimaire ;
des revenus d’un conjoint ou d’un garant.
Afin de contracter un crédit au chômage, vous devez donc rassurer l’organisme bancaire auquel vous vous adressez : même si votre profil emprunteur ne répond pas à tous les critères demandés, il est possible de monter un dossier emprunteur solide en apportant une ou plusieurs cautions par exemple. L’idée, c’est de prouver aux banques que vous avez les capacités de rembourser les mensualités.
Le nantissement, c’est-à-dire des valeurs directement apportées à la banque comme l’existence d’un contrat d’assurance-vie ou d’un placement, peut également rassurer l’organisme de prêt. Si cette garantie est suffisante, vous aurez de meilleures chances de signer un contrat de crédit en étant au chômage !
D’ailleurs, il existe des organismes de prêt qui prêtent plus facilement aux chômeurs que d’autres : pensez bien à comparer les différentes offres de crédit au chômage pour identifier le meilleur rapport qualité/prix. À savoir que les taux d’intérêt proposés varient d’un établissement à l’autre.
N’oubliez également pas d’intégrer le montant de l’assurance emprunteur dans le cas d’un prêt immobilier puisqu’elle représente une proportion importante dans le montant total du crédit ! Et en choisissant bien votre assurance emprunteur, vous pouvez faire de belles économies substantielles.
Si vous n’arrivez toujours pas à décrocher un crédit au chômage, pas d’inquiétude : il existe des alternatives proposées par la CAF. Ces aides permettent de créer les conditions favorables à l'autonomie, à l'insertion sociale et au retour à l'emploi :
Le prêt mobilier : il est à destination des allocataires de la CAF et permet de s’équiper en mobilier et électroménager. Le crédit est d’un montant de 800 € maximum, remboursable sur 35 mois pour les emprunteurs dont le quotient familial va de 0 à 400 €.
Le prêt mobilité : d’un montant maximal de 4 000 €, il est octroyé pour acheter un véhicule afin de se rendre sur son nouveau lieu de travail ou à une formation.
À savoir que ces aides ne sont pas réservées aux personnes au chômage : il est possible pour des personnes en CDD ou en période d’essai de les obtenir pour pallier quelques difficultés financières.
Pour accompagner les chômeurs, Pôle emploi propose également des aides spécifiques (à distinguer des aides à la mobilité et des aides à la création ou à la reprise d’entreprise).
Vous avez besoin d’un crédit au chômage pour favoriser votre mobilité ? Voici les financements accessibles :
Une aide aux déplacements : montant maximal de 5 000 € pour prendre un emploi situé à plus de 60 km (ou à 2 heures de trajet) de son domicile en aller-retour. Le poste doit être occupé pendant 3 mois ou plus.
Une aide au déménagement : à hauteur de 1 000 €, elle vous permet de vous rapprocher de votre nouveau lieu de travail.
Une aide au passage du Permis B : elle est plafonnée à 1 200 €.
Il existe également des financements pour la création d’entreprise comme :
Le prêt NACRE : prêt à taux zéro d’un montant maximal de 10 000 € pour la création d’entreprise.
L’ACRE : exonération partielle de charges sociales pendant les 3 premières années d’activité.
Enfin, l’Écoprêt à Taux Zéro : c’est un prêt garanti par l’État avec un taux d’intérêt nul pour les ménages dont les revenus n’excèdent pas un certain plafond, affecté à la réalisation de travaux de rénovation énergétique et d’isolation. Les intérêts sont payés par les autorités publiques. Le PTZ est d’un montant maximal de 50 000 € pour une rénovation globale, 30 000 € pour une rénovation ponctuelle et 10 000 € pour les travaux d’assainissement. La durée maximale de remboursement de l’éco-PTZ est de 15 ans.