Parfois liée aux médecines traditionnelles, comme le yoga ou le tai-chi, ou pas du tout, comme la course à pied ou l’escalade, les pratiques qui lient le corps et l’esprit ont le vent en poupe. Car la séparation corps-esprit qui domine en Occident est aussi génératrice, pour certains, d’un mal-être que l’on cherche à dissiper en se reconnectant avec soi-même.
Le bénéfice de l’activité physique pour la santé est bien connu de tous. Il y a moins de cancers du sein et du côlon, moins de diabète et d’hypertension et globalement une forte diminution de la mortalité précoce chez ceux qui pratiquent au moins une demi-heure par jour d’activité physique modérée (marche rapide, par exemple). C’est aussi une bonne manière de lutter contre le stress.
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) estime que la pratique régulière d’une activité physique est protectrice contre l’anxiété et limite les risques de dépression et de burn out. Les pratiquants ne s’y trompent pas d’ailleurs. Lorsqu’on les interroge sur leur motivation, 42 % de ceux qui s’engagent dans une activité physique le font pour se relaxer, après l’amélioration de la santé et la condition physique. (Source : Eurobaromètre 2014, Sport et activité physique)
« L’activité physique et le sport ne sont pas des conditions suffisantes pour être davantage dans notre corps, tempère cependant Jean-Gérard Bloch. Ce n’est pas parce qu’on le fait bouger qu’on porte une attention suffisante à son corps. On peut faire du sport avec un smartphone dans les oreilles ou avec la petite radio intérieure de ses pensées. Si on n’est pas attentif aux sensations quand on est en train de faire un footing ou du vélo dans une salle, qu’on regarde une série ou qu’on pense à des problèmes professionnels à résoudre, on n’est pas dans son corps. »
Source : Fondation APRIL, Santé, En quête d’équilibre (2018)