La peau comme tout autre partie du corps, peut voir la survenue d’un cancer. Vous vous demandez donc quel est le montant des soins médicaux et à quelle hauteur l’Assurance maladie peut vous rembourser. Enfin, vous cherchez à savoir si souscrire à une mutuelle peut être un avantage pour vous. Vos réponses sont dans ce guide.
Un cancer survient quand une cellule normale se multiplie de façon anarchique jusqu’à former une masse, aussi appelée tumeur maligne. Les cellules devenues cancéreuses migrent ensuite vers d’autres parties du corps pour former des métastases.
Dans le cas des cancers de la peau, il existe plusieurs types :
Le mélanome de la peau, ou “mélanome malin”, est la forme la plus grave des cancers de la peau. Il représente 10% des cas ;
Le carcinome basocellulaire se développe localement et ne donne pas de métastases ;
Le carcinome spinocellulaire ou épidermoïde (CE) est bien plus rare et peut entraîner des métastases s’il n’est pas retiré suffisamment tôt.
D’après le Ministère de la santé, c’est près de 80 000 cas de cancer de la peau qui sont diagnostiqués en France chaque année.
On ne peut pas identifier un cancer de la peau avant l’apparition des premiers symptômes. Il est possible de le détecter le plus tôt possible en réalisant régulièrement des examens de la peau.
La détection d’un cancer à un stade précoce améliore les chances de guérison, surtout en cas de mélanomes cutanés.
Les carcinomes surviennent généralement après 50 ans, sur des zones exposées comme le visage, le cou, les épaules, les avant-bras, les jambes…). Une exposition solaire excessive est la cause principale de la survenue d’un cancer de la peau. Dans la majorité des cas, ils sont assez facilement guérissables.
Si vous constatez une lésion qui ne guérit ou ne cicatrise pas, ou bien une croûte ou un bouton qui persiste, voire se modifie, veuillez consulter un médecin ou un dermatologue. Ce sont peut-être les signes d’un cancer de la peau. Si un professionnel de santé le juge nécessaire, il pourra faire une biopsie cutanée, afin de chercher la présence de cellules cancéreuses.
Le mélanome cutané peut, quant à lui, se trouver partout sur le corps. Il apparaît généralement sur le tronc chez l’homme et sur les jambes pour les femmes. C’est la forme la moins fréquente de cancer de la peau mais la plus grave avec 15 500 cas en France en 2018 pour 1 980 décès la même année. Il peut se déclarer de deux façons : soit par l’apparition d’une tache pigmentaire sur une peau saine ou par la modification d’un grain de beauté existant. Il est principalement lié à une exposition aux rayons ultraviolets (UV) qu’ils soient naturels (soleil) ou bien artificiels comme des lampes à UV.
Afin de repérer un mélanome cutané à un stade précoce, il est important de :
surveiller votre peau (à l’aide d’un miroir ou avec l’aide d’un proche) à la recherche de taches noirâtres, ou suspectes ;
surveiller vos grains de beauté et consulter un médecin en cas de doute ;
se renseigner auprès d’un médecin pour le dépistage des cancers de la peau.
Pour surveiller l’évolution d’un grain de beauté, il est possible d’utiliser la méthode ABCDE :
A pour asymétrie : la moitié du grain de beauté n’a pas la même forme que l’autre.
B pour bordure irrégulière : le grain de beauté a un contour inégal, échancré ou flou.
C pour couleurs variées : la couleur du grain de beauté n’est pas la même partout.
D pour diamètre : le grain de beauté a un diamètre supérieur à 6 mm
E pour évolution : le grain de beauté change de couleur, taille, forme ou texture. Il peut picoter ou démanger.
Des antécédents familiaux ou personnels (grains de beauté, type de peau) peuvent aussi favoriser la survenue d’un mélanome cutané. Le risque de développer un mélanome est accru si une personne en a déjà eu un premier. De plus, si vous appartenez à la catégorie phototype I ou II, donc que vous avez la peau, les cheveux et les yeux assez clairs et que les coups de soleil sont systématiques, le risque de mélanome cutané est également plus élevé.
Le cancer appartient à la catégorie des “affection de longue durée” (ALD) exonérante. C’est une classification mise en place par la Sécurité sociale pour aider les patients à financer leurs soins selon le type de maladie, la longueur et le coût du traitement.
Dans le cas d’une ALD exonérante, la thérapeutique liée à la maladie est prise en charge à 100% (base de remboursement) et le patient est exonéré du ticket modérateur. Cependant, certains frais peuvent rester à la charge du patient.
Selon votre statut et votre maladie, l’Assurance maladie, via la classification en ALD, vous exonère de la majeure partie de vos frais de santé. Cependant, certaines dépenses peuvent rester à votre charge (dépassements d’honoraires, soins non remboursés par la Sécurité sociale…). Dans ce cas et si votre contrat le prévoit, votre mutuelle peut couvrir ces différents restes à charge, selon les garanties que vous avez souscrites. Renseignez-vous auprès de votre conseiller.