Un cancer nécessite un traitement lourd et long qui peut être très coûteux. A quelle hauteur s’élève le remboursement des soins par la Sécurité sociale ? Est-ce qu’une mutuelle peut compléter les frais restants ? Nos réponses ici.
Le cancer du côlon, avec le cancer du rectum, fait partie de la famille des cancers colorectaux. C’est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme, les deux premiers étant respectivement le cancer de la prostate et du poumon. Il est également le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après le cancer du sein.
En 2017 en France, l’Institut national du cancer estime à 44 000 nouveaux cas de cancers colorectaux (côlon et rectum confondus). Il serait, par ailleurs, responsable de 17 000 décès par an.
Le cancer colorectal survient quand les cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum se développent de façon anarchique jusqu’à former une tumeur. Dans 80% des cas, la tumeur est bénigne (aussi appelée polype) mais elle peut évoluer en tumeur maligne et devenir cancéreuse, pour ensuite migrer vers d’autres couches de la paroi. Le cancer est alors invasif.
95% des cancers colorectaux sont diagnostiqués chez les hommes et les femmes de plus de 50 ans. Raison pour laquelle, dès 50 ans et jusqu’ à 74 ans, vous pouvez réaliser à votre domicile, un test de recherche de sang caché dans les selles. Si le test est positif, il faudra passer une coloscopie afin de vérifier la présence d’un cancer, sa localisation et son type. C’est le bilan initial. D’autres examens ont pour but de compléter le bilan initial et de déterminer le stade du cancer, c’est le bilan d’extension.
Lorsqu’il est détecté tôt, le taux de guérison du cancer colorectal est très élevé : il se guérit dans 9 cas sur 10. C’est pourquoi, en plus de se faire dépister, il est important de connaître les symptômes et les différents facteurs de risques.
De nombreux symptômes peuvent alerter et mener vers la découverte du cancer du côlon :
l’apparition de douleurs abdominales ;
la présence de sang dans les selles ;
la survenue d’une constipation ;
une diarrhée qui dure ;
une constante envie de se rendre à la selle ;
l’apparition d’une masse lors de la palpation de l’abdomen ;
perte de poids, d’appétit,
fatigue.
L’âge est le premier facteur de risques pour développer un cancer du côlon. 9 personnes sur 10 ont plus de 50 lors de la survenue d’un cancer colorectal. Certaines habitudes dans notre mode de vie peuvent aussi en favoriser l’apparition :
une alimentation trop riche en graisses animales et en viandes rouges ;
trop peu d’activité physique ;
le surpoids ;
la consommation d’alcool et de tabac.
Il est possible de réduire ces facteurs de risques en changeant son hygiène de vie.
Des antécédents personnels et familiaux peuvent aussi favoriser les risques de voir survenir un cancer colorectal, comme chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, des maladies génétiques ou le syndrome de Lynch. Dans ce cas, le risque de développer un cancer colorectal est dit “élevé” et il faudra faire un suivi adapté.
Si vous faites un test de dépistage qui s’avère positif, des examens complémentaires devront être réalisés pour confirmer le diagnostic.
Les cancers peuvent obtenir la reconnaissance au titre d’ALD (“affection de longue durée”). C’est une classification mise en place par la Sécurité sociale afin de prendre en charge les frais de soins.
Il existe deux types d’ALD, les exonérantes et les non-exonérantes.
Dans le cas d’un cancer, l’ALD est exonérante : le patient est alors exonéré du ticket modérateur, les frais de soins sont donc pris en charge à 100% (base de remboursement). Pour ce faire, il convient de se rapprocher de son médecin qui entreprendra les démarches nécessaires.
L’ALD n’exclut toutefois pas un certain reste à charge : les dépassements d’honoraires, le forfait hospitalier journalier, certains médicaments non remboursés, par exemple. Une complémentaire santé peut cependant couvrir entièrement ou en partie ces coûts, selon le contrat souscrit. Renseignez-vous auprès de votre conseiller.