Le traitement d’un cancer est souvent lourd et coûteux. Dans quelle mesure les soins sont-ils remboursés par la Sécurité sociale ? A quoi peut servir la mutuelle ? Quelques éclaircissements.
Le cancer du sein est issu d’un dérèglement de certaines cellules. Elles se multiplient jusqu’à former une masse que l’on appelle tumeur. Les cellules cancéreuses peuvent ensuite se propager dans d’autres organes, on parle alors de métastases. C’est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme et touche près d’une femme sur 8. En 2015, c’était près de 54 000 cas diagnostiqués en France et plus de 11 000 décès recensé, d’après l’Institut National du Cancer.
Entre 50 et 74 ans, les femmes sont plus exposées au cancer du sein et sont invitées à se faire dépister tous les deux ans quand elles ne présentent pas de facteurs de risques particuliers. Le développement et la progression d'un cancer peut prendre plusieurs mois, voire plusieurs années. Il est possible de détecter un cancer du sein lors d’une mammographie de dépistage ou en découvrant une grosseur lors de la palpation des seins. Il faut ensuite confirmer le diagnostic avec des examens complémentaires.
S’il est détecté rapidement, le cancer guérit dans 9 cas sur 10.
Le cancer du sein est ce que l’on appelle une maladie multifactorielle, cela signifie que plusieurs facteurs de risques peuvent jouer un rôle dans le développement de la maladie. Les facteurs sont les suivants :
l’âge et le sexe : le cancer du sein se développe le plus souvent après 50 ans et touche dans la plus grande majorité des cas, les femmes,
les antécédents familiaux et personnels : si un membre de la famille a déjà eu un cancer du sein, le risque est plus élevé. De plus, il est possible d’avoir des prédispositions génétiques favorisant ainsi l’apparition d’un cancer du sein. Enfin, si vous avez déjà eu un cancer du sein, vous avez plus de risque d’en développer un autre.
D’autres facteurs liés à notre mode de vie ou à notre environnement, peuvent favoriser la survenue d’un cancer du sein :
une trop grande consommation d’alcool ;
le surpoids et l’obésité ;
une alimentation déséquilibrée ;
un manque d’activité physique ;
le tabagisme.
Afin de limiter les frais de santé de certaines maladies dont le traitement est long et coûteux, la Sécurité sociale à mis en place une classification, nommée “l’affection à longue durée” ou ALD qui prend en charge le remboursement des soins à 100% (base de remboursement).
Il existe deux types d’ALD, les exonérantes et les non-exonérantes.
En cas de cancer, l’ALD est exonérante. Cela signifie que, pour son traitement médical, le patient est exonéré du ticket modérateur et n’aura pas à avancer les frais lors de la délivrance de ses soins.
Le médecin doit remplir un protocole de soins afin de faire passer le statut d’un assuré en ALD.
En ayant le statut en ALD, le patient est exonéré d’une grande partie des dépenses liées à aux soins. Cependant, une partie des frais peut rester à sa charge, c’est le cas par exemple des dépassements d’honoraires, ou des soins ou équipements non remboursés par la Sécurité sociale. Dans ce cas, une mutuelle complémentaire peut venir rembourser ces dépenses restant à la charge du patient, en partie ou totalement, selon le contrat souscrit.