La liste des substances psychoactives est longue. Elle comprend des produits licites et réglementés comme le tabac et l’alcool et d’autres qui sont illégaux (cannabis, héroïne, cocaïne, substances de synthèse). Il faut savoir qu’il existe aussi des addictions aux médicaments psychotropes, principalement aux antidépresseurs, aux anxiolytiques, aux neuroleptiques… Toutes ces addictions peuvent faire l’objet d’une cure de désintoxication.
Une addiction aux substances psychoactives est toujours néfaste pour la santé. Généralement, le sujet tombe dans la dépendance après une période de simple usage, pour en arriver à l’abus. Il ressent alors un désir irrépressible de continuer sa consommation, malgré les risques connus de maladies. Au fur et à mesure que le temps passe, son attention est de plus en plus axée sur le moment où il va pouvoir satisfaire son besoin.
Ce comportement pathologique peut être responsable d’un désinvestissement dans ses activités professionnelles et du délitement du lien social. Le sujet s’éloigne petit à petit du monde du travail, de sa famille et de son entourage.
À ce stade, l’arrêt brutal d’une substance psychoactive peut entraîner un syndrome de sevrage ; c’est pourquoi il est préférable d’envisager une cure de désintoxication dans un centre spécialisé.
Des établissements ont été créés pour aider les personnes en difficulté en raison de leur consommation de substances psychoactives (qu’elles soient autorisées ou illégales). Il s’agit des CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) qui sont inscrits au 9° de l’article L.312-1 du Code de l’action sociale et des familles.
Les CSAPA doivent assurer la prise en charge médicale et psychologique des personnes ayant une addiction au tabac, à l’alcool ou aux drogues illicites. Ils fonctionnent en ambulatoire ou peuvent proposer des services de soin résidentiel collectif ou individuel. Les équipes de professionnels présentes dans les CSAPA sont composées de personnel médical et paramédical. Des psychologues et des travailleurs sociaux en font également partie. Dans certains cas, le médecin peut diriger le patient vers une structure mieux adaptée à sa situation (hôpital, secteur de psychiatrie…).