Radio, scanner et IRM font partie des différentes techniques d’imagerie médicale. Cette dernière est une discipline permettant de capter et de restituer des images du corps humain selon différents champs de complexité. En général, les radios, scanners et IRM sont prescrits pour confirmer un diagnostic ou bien surveiller l’évolution d’une pathologie. Toutefois, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver en ce qui concerne leur utilité exacte. Quelle est la différence entre une radio, un scanner, et une IRM ? Quelles sont les différences de prix et de remboursement entre radio et scanner ? Explications.
Une radiographie, souvent appelée simplement "radio", est une technique d'imagerie médicale qui utilise des rayons X pour créer des images de l'intérieur du corps. Elle est couramment utilisée pour visualiser les os et les structures denses, mais peut également être utilisée pour examiner les poumons et d'autres parties du corps.
En général, les médecins prescrivent des radiographies pour :
diagnostiquer des fractures osseuses,
évaluer la croissance des os chez les enfants,
détecter des infections,
localiser des corps étrangers
etc.
Bien que les rayons X soient utilisés dans ce processus, les doses d'exposition sont généralement maintenues à des niveaux sûrs, et les bénéfices diagnostiques l'emportent souvent sur les risques potentiels liés à l'exposition aux rayonnements.
Un scanner, également connu sous le nom de tomodensitométrie (CT scan), est une technique d'imagerie médicale qui utilise des rayons X pour créer des images détaillées en coupe transversale du corps.
Contrairement à une radiographie conventionnelle, qui produit des images planes bidimensionnelles, le scanner génère des images tridimensionnelles en combinant des données recueillies à partir de différentes perspectives.
Le scanner est particulièrement utile pour visualiser avec précision :
les tissus mous,
les organes internes,
les vaisseaux sanguins,
d'autres structures anatomiques
Il est souvent utilisé pour le diagnostic et l'évaluation de diverses conditions médicales, telles que les tumeurs, les traumatismes, les infections, les maladies vasculaires, et plus encore.
L'IRM, ou Imagerie par Résonance Magnétique, est une technique d'imagerie médicale qui utilise des champs magnétiques et des ondes radio pour créer des images détaillées de l'intérieur du corps. Contrairement à la radiographie et au scanner (CT scan), l'IRM n'utilise pas de rayons X. Au lieu de cela, elle exploite les propriétés des atomes d'hydrogène présents dans le corps.
L'IRM est particulièrement adaptée pour l'imagerie des tissus mous, comme le cerveau, les muscles, les ligaments, les tendons, les organes internes, etc. Elle est souvent utilisée pour diagnostiquer et évaluer une variété de conditions médicales, notamment les troubles neurologiques, les lésions musculo-squelettiques, les maladies cardiaques, les tumeurs, etc.
Bon à savoir : certaines personnes ne peuvent pas subir une IRM en raison de la présence de certains implants métalliques ou de claustrophobie
Les actes d’imagerie médicale (radiologie, échographie, IRM, scanner) sont remboursés selon un barème (code CCAM) qui définit un tarif de remboursement pour chaque acte.
Pour une radiographie, chaque acte est codifié est correspond à un tarif de base de remboursement de la Sécurité Sociale (BRSS). Ainsi le coût d’une radiographie est variable selon la partie du corps concernée.
Pour vous donner une idée des prix pratiqués, vous trouverez ci-dessous plusieurs exemples de tarification*, sachant que les montants indiqués sont ceux qui sont pratiqués par les professionnels dans le secteur d’activité 1 :
Radiographie du thorax (ZBQK002) : 21,28 €
Radiographie du bras (MBQK001) : 19,95 €
Radiographie de la jambe (NCQK001) : 19,95 €
Bronchographie, radio des poumons (GEQH001) : 33,25 €
Une autre différence entre radio et scanner réside dans le mode de tarification. En effet, le prix d’un scanner est composé de deux éléments :
le forfait technique : on distingue trois types de forfaits techniques, à savoir le forfait plein pour les appareils amortis (ceux qui sont en place depuis plus de 7 ans au 1er janvier de l’année prise en compte), le forfait plein pour les appareils non amortis et le forfait réduit selon les tranches d’activité.
le forfait de l’acte médical : tout comme pour une radiographie, chaque acte est codifié dans la Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM).
Tout comme pour le scanner, le coût de l’IRM comprend un forfait technique ainsi que le coût de l’acte médical en lui-même (code CCAM).
Par exemple, le prix d’une IRM unilatérale ou bilatérale de segment du membre inférieur, sans injection de produit de contraste (codifiée NZQN001)* est de 55 €.
Comme pour tous les actes médicaux, les examens d’imagerie médicale bénéficient d’une prise en charge à 70% par l’Assurance maladie* s’ils sont réalisés dans le cadre du parcours de soins coordonnés. En dehors de celui-ci, les actes sont moins bien remboursés avec une prise en charge à hauteur de 30%. Voici quelques exemples de remboursement en fonction du type d’imagerie médicale :
Pour une bronchographie (GEQH001), le tarif s’élève à 33,25 €. L’Assurance Maladie vous rembourse 70% de ce montant, soit 23,28 €. Le reste est de 9,97 € et peut faire l’objet d’un remboursement par votre complémentaire santé.
Pour une scanographie du thorax, avec injection intraveineuse de produit de contraste (codifiée ZBQH001) le tarif de convention s’élève à 25,27 €. L’Assurance Maladie vous rembourse rembourse 70 % de ce montant, soit 17,69 €. Il reste donc à votre charge la somme de 8,01 € qui peut être prise en charge par votre mutuelle.
Pour une IRM unilatérale ou bilatérale de segment du membre inférieur, sans injection de produit de contraste (codifiée NZQN001), la base de remboursement sécurité sociale (BRSS) de l’acte médical s’élève à 55 €. La sécurité sociale vous rembourse la somme de 38,50 € et la différence, soit 16,50 €, reste à votre charge.
Bon à savoir : dans certains cas, les radios, scanners et IRM peuvent être pris en charge à hauteur de 100% :
pour les patients qui sont atteints d’une maladie reconnue comme une affection de longue durée (ALD) exonérante ;
pour les personnes qui peuvent bénéficier de l’Aide médicale de l’État (AME) ;
pour les attributaires de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S, ex CMU-C)
*Source : Aideaucodage.fr
**Source : Ameli.fr