L’IRM est un examen couramment effectué depuis les années 1990 pour l’établissement d’un diagnostic. Contrairement au scanner, qui utilise les rayons X, l’IRM s’appuie sur les propriétés électromagnétiques du corps humain. L’Imagerie à Résonance Magnétique donne des images dans les trois plans de l’espace, ce qui permet d’améliorer la qualité de l’observation des tissus mous, du cerveau, de la colonne vertébrale et des articulations. Elle nécessite d’enlever toute pièce métallique (appareil dentaire, bijoux…) et ne se pratique pas sur un sujet porteur d’un stimulateur cardiaque. L’IRM ne remplace pas le scanner. Ces deux appareils ont chacun leurs indications qui peuvent être complémentaires.
Cet examen est réalisé par un radiologue, médecin spécialiste des techniques de l’imagerie médicale. Il peut être effectué avec ou sans utilisation d’un produit de contraste. Sa durée est variable, mais la plupart du temps elle est comprise entre une demi-heure et une heure. Aucune préparation n’est requise pour le patient et il ne lui sera pas demandé d’être à jeun.
Une IRM est totalement indolore et la mise en place éventuelle d’une perfusion pour l’injection du liquide de contraste est un acte similaire à une prise de sang.
Les femmes enceintes, les personnes sont porteuses d’un tatouage situé à l’endroit où l’imagerie médicale sera réalisée ainsi que celles qui souffrent de claustrophobie ou d’allergie possible au produit de contraste doivent le signaler. Le personnel médical étant informé, il prendra toutes les mesures de précaution nécessaires pour le bon déroulement de l’IRM.
En général, vous obtenez les résultats de l’IRM dans l’heure qui suit la fin de l’examen.
Conformément à la « décision du 11 mars 2005 de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie relative à la liste des actes et prestations pris en charge ou remboursés par l’Assurance maladie, article l-14 », le prix d’une IRM est composé de deux éléments : un forfait technique et un tarif de l’acte médical.
Selon la « décision du 28 mai 2018 de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie relative à la liste des actes et prestations pris en charge ou qui font l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie, article 2 », il existe trois types de forfaits techniques : le forfait plein pour les appareils amortis (ceux qui sont en place depuis plus de 7 ans au 1er janvier de l’année prise en compte), le forfait plein pour les appareils non amortis et le forfait réduit selon les tranches d’activité.
Ce forfait technique est destiné à rémunérer les coûts de fonctionnement de l’IRM installée. Il varie selon la classe de l’appareil, son année d’installation, un seuil d’activité de référence et le secteur géographique où se situe l’IRM (pour les forfaits pleins amortis et non amortis, on dénombre trois tarifications : Paris, région parisienne hors Paris et province).
Le forfait technique, qu’il soit plein ou réduit, est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Vous n’avez aucune somme à avancer, car son montant est directement versé au centre où vous avez passé votre examen.
Chaque acte est codifié dans la Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM) et correspond à un tarif de base pour le remboursement par la sécurité sociale. Prenons deux exemples :
Pour une remnographie (IRM) de la face avec injection intraveineuse de produit de contraste (codifiée LAQJ001), la base de remboursement sécurité sociale (BRSS) de l’acte médical s’élève à 69€. Le remboursement de l’Assurance maladie étant de 70% de ce montant, soit dans le cas présent 48,30€, il restera à votre charge la somme de 20,70€.
Pour une IRM unilatérale ou bilatérale de segment du membre inférieur, sans injection de produit de contraste (codifiée NZQN001), la base de remboursement sécurité sociale (BRSS) de l’acte médical s’élève à 55€. La sécurité sociale vous rembourse la somme de 38,50€ et la différence, soit 16,50€, reste à votre charge.
Les IRM étant des appareillages excessivement coûteux, on ne les trouve généralement que dans les établissements de santé publics ou privés à but non lucratif. C’est pourquoi les tarifs pratiqués respectent la base de remboursement sécurité sociale.
À noter que les dépassements d’honoraire ne sont pas couverts par la Sécurité sociale.
N’oubliez pas que cet acte d’imagerie médicale nécessite d’avoir une prescription de votre médecin traitant qui vous oriente dans le parcours de soins coordonnés.
En souscrivant à une assurance complémentaire santé, vous pourrez être partiellement ou intégralement remboursé des frais occasionnés par de tels examens.
Dans certaines situations, l’Imagerie à Résonance Magnétique est un acte pris en charge à 100%. C’est le cas si :
le patient souffre d’une pathologie reconnue par la Sécurité sociale comme une affection de longue durée (ALD) exonérante, vous êtes alors dispensé de vous acquitter d’un ticket modérateur ;
le patient est bénéficiaire de l’Aide médicale de l’État (AME) ;
le patient est bénéficiaire de la Complémentaire Santé Solidaire qui a remplacé la CMU-C et l’ACS, depuis le 1er novembre 2019.
Sélectionnez votre niveau de couverture souhaité et obtenez votre devis en quelques clics.