La hernie discale est une maladie du disque intervertébral qui cause d’intenses douleurs dans le dos. Elle est l’une des premières causes de sciatique ! Alors, quels traitements existent pour soigner une hernie discale lombaire ? Les infiltrations, les médicaments ou la chirurgie sont-ils pris en charge par la Sécurité sociale ? Dans ce guide, nous vous parlons du remboursement des traitements de la hernie discale.
La hernie discale est caractérisée par une douleur intense dans le dos, provoquée par l’affaiblissement d’un disque intervertébral.
La colonne vertébrale est en fait constituée de 7 vertèbres, empilées et séparées par des disques. Ces derniers jouent le rôle d’amortisseurs pour donner plus de souplesse à la colonne vertébrale.
Parfois, l’anneau fibreux du disque peut se fissurer ou se déchirer. Les causes possibles :
La déshydratation, liée au vieillissement ;
Des microtraumatismes dus aux mouvements ;
Un traumatisme plus important, par exemple des entorses cervicales.
À la suite de ses fissures, le noyau central du disque intervertébral peut migrer dans l’épaisseur de l’anneau gélatineux. Si ce dernier se déplace, une saillie se forme : la hernie discale.
Bon à savoir : La hernie discale peut comprimer les racines nerveuses reliées à la moelle épinière. Selon son emplacement, elle peut entraîner une sciatique.
Généralement, le patient consulte d’abord son médecin traitant pour ses douleurs dorsales. Ce premier examen clinique permet de déterminer la fréquence, l’intensité et la localisation des douleurs.
L’examen doit ensuite être complété par une radiographie du rachis, pour poser un diagnostic. Un scanner et une IRM peuvent être envisagés pour visualiser la hernie discale.
Bon à savoir : Les examens radiologiques sont remboursés à 70% (base de remboursement) par la Sécurité sociale, lorsqu’ils sont prescrits par un médecin traitant ou un médecin conventionné.
Il existe différents traitements possibles pour la hernie discale qui dépendent de son niveau de gravité.
Des médicaments peuvent être prescrits sur de courtes durées pour calmer les douleurs de la hernie discale :
Des antalgiques ;
Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ;
Des myorelaxants (décontractants musculaires).
Généralement, un traitement médicamenteux et du repos suffisent pour supprimer les douleurs. La hernie peut alors persister malgré l’absence de douleurs, ou disparaître d’elle-même.
À noter : Ces médicaments sont remboursés par la Sécurité sociale et les mutuelles complémentaires (selon les garanties souscrites).
Une infiltration locale d’anti-inflammatoires (corticoïdes) peut être proposée si le traitement médical médicamenteux ne fonctionne pas. Cette infiltration peut être renouvelée deux à trois fois, selon les patients.
Les infiltrations de corticoïdes sont prises en charge par l’Assurance maladie. Une complémentaire santé peut compléter les remboursements et prendre en charge les éventuels dépassements d’honoraires, selon les niveaux de garanties de l’assuré.
Cette intervention consiste à introduire une aiguille dans le disque intervertébral pour injecter de l’alcool gélifié. Elle se déroule sous anesthésie locale avec contrôle radiologique, en ambulatoire. Pratique et efficace, elle ne nécessite pas d’hospitalisation et permet de faire disparaître la douleur en quelques semaines.
Le Discogel n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale et une séance coûte environ 2600€. Certaines mutuelles peuvent proposer le remboursement d’une partie des frais, renseignez-vous.
L’ozone est un gaz dérivé de l’oxygène qui possède un effet anti-inflammatoire. Son injection se déroule en ambulatoire, sous contrôle radiologique. La technique est moins coûteuse que le Discogel mais encore peu développée en France. Elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.
Une opération chirurgicale est possible dans le cas d’une paralysie des membres ou des sphincters, ou si aucun des traitements précédents ne fonctionne. Seulement 5 à 10% des hernies discales lombaires nécessitent ce type d’intervention.
⮚ Pour en savoir plus sur les remboursements de ce type d’opération, consultez notre article sur la prise en charge de la chirurgie.