L’ostéoporose est une maladie osseuse fréquente qui fragilise les os et augmente le risque de fractures. Quel médecin consulter et comment établir un diagnostic ? Quels sont les traitements proposés pour diminuer ses manifestations ? Une prise en charge à 100% de l’Assurance maladie pour l’ostéoporose est-elle possible ? Nous vous expliquons tout sur cette pathologie et le remboursement de son traitement.
L’ostéoporose est une pathologie caractérisée par une diminution de la masse osseuse et une fragilité des os. Elle est le plus souvent causée par un déséquilibre entre la formation de l’os et sa résorption. Le risque ? Cette perte de densité osseuse s’accompagne d’une altération de l’architecture des os, qui le rend plus poreux et augmente le risque de fractures.
Bon à savoir : Cette maladie des os touche davantage les femmes que les hommes.
Sa cause principale est un changement hormonal lié à la ménopause pour les femmes, ou l’andropause pour les hommes.
L’ostéoporose est une maladie qui passe souvent inaperçue puisqu’elle ne provoque pas de douleur. Généralement, elle est découverte à cause d’une fracture.
Quelques signes peuvent alerter :
Une scoliose ou cyphose,
Une perte de taille de quelques centimètres,
Une fracture à la suite d’un choc non violent et à partir de 50 ans,
Des douleurs vertébrales ou des difficultés à effectuer certains gestes quotidiens.
Pour vérifier que vous n’êtes pas atteint d’ostéoporose, votre médecin peut envisager une ostéodensitométrie.
Cet examen permet d’évaluer la quantité d’os déminéralisés et permet un diagnostic précoce de l’ostéoporose. Il sert également à surveiller l’évolution de cette pathologie.
L’ostéodensitométrie est prise en charge par l’Assurance maladie, sur prescription médicale et pour les patients à risques. Elle est remboursée à hauteur de 70%, sur la base d’un tarif fixé à 39,96€.
L’ostéoporose n’est pas une maladie prise en charge à 100% par l’Assurance maladie, sauf dans certains cas. Une ostéoporose sévère et évolutive qui justifie des traitements coûteux et des fractures peut justifier d’un remboursement complet de la part de la Sécurité sociale.
Une demande de prise en charge à 100% doit être établie par le médecin traitant, puis accordée par le médecin conseil de la Sécurité sociale. Attention, elle n’est pas définitive et doit être renouvelée régulièrement.
Une prise en charge à 100% de l’ostéoporose signifie que les soins liés à l’ostéoporose sont entièrement remboursés, selon le tarif défini par la Sécurité sociale. C’est le cas par exemple pour :
Les médicaments,
Les examens sanguins,
Les examens radiologiques,
Les consultations médicales,
Les séjours à l’hôpital ;
La rééducation,
Si les soins coûtent plus cher que ce montant, dans le cas de dépassements d’honoraires par exemple, le reste est à votre charge.
Bon à savoir : Une complémentaire santé avec une bonne couverture, peut rembourser les dépassements d’honoraires et le reste de vos frais, selon les niveaux de garanties souscrits.
Le traitement de l’ostéoporose est indispensable pour éviter la survenue de fractures. Il consiste à renforcer la solidité du tissu osseux et doit être adapté aux facteurs de risque du patient.
La décision de traiter l’ostéoporose est prise par le médecin après avoir évalué :
Les antécédents de fracture,
Le risque de fracture chez le patient,
La densité minérale osseuse (DMO) par ostéodensitométrie.
Avant de procéder au traitement de l’ostéoporose et en accompagnement de ce dernier, le médecin procède à plusieurs mesures.
Dans un premier temps, il corrige une éventuelle carence en vitamine B, puis s’assure d’un apport en calcium suffisant. Le cas échéant, des doses de vitamine D et de calcium, ainsi qu’une modification de l’apport alimentaire peuvent être prescrites.
Ensuite, le médecin propose l’arrêt du tabac et incite à la pratique d’une activité physique pour renforcer l’équilibre. Il s’assure enfin de la mise en place de mesures contre le risque de chute.
Le médecin choisit un traitement adapté au patient en prenant en compte son âge, son sexe, des facteurs de risques, ses antécédents de fracture, l’existence d’autres maladies et les résultats de l’ostéodensitométrie.
Les principaux médicaments qui freinent la résorption osseuse sont le raloxifène, le dénosumab et les bisphosphonates.
Ces coques rigides ou semi-rigides sont garnies de mousse antichoc et réduisent le risque de fracture du col du fémur. Elles doivent être portées lors des déplacements, mais également à domicile et si possible la nuit pour prévenir les chutes nocturnes.
À noter : Certains de ces dispositifs sont pris en charge par l’Assurance maladie, dans la prévention des fractures du col du fémur chez les personnes âgées qui séjournent en institution.