Depuis 2010, la sédentarité a fait l’objet d’études qui ont clairement établi ses effets nocifs sur la santé. Distincte de l’inactivité physique, elle donne lieu à des recommandations faciles à suivre.
Dérivé de sedere, « être assis » en latin, la sédentarité désigne « le temps passé assis ou allongé pendant la période d’éveil, entre le lever et le coucher » (Tremblay, 2012). Le comportement sédentaire, qui ne doit pas être confondu avec l’inactivité physique, correspond à des occupations usuelles, comme regarder la télévision, lire, conduire, téléphoner, travailler devant un ordinateur, etc. De fait, l’indicateur le plus utilisé pour le mesurer est le temps passé assis.
Avec l’évolution des modes de vie et la mécanisation de notre société, la sédentarité nous touche désormais presque tous : plus de 70 % de la population passe plus de huit heures assise chaque jour ! En Europe, la sédentarité est en hausse de 3 % et en France de 8 % (Eurobaromètre 2014).
Contrairement aux idées reçues, un bon niveau d'activité physique ne suffit pas à protéger des effets de la sédentarité ! Pour y échapper, il est indispensable de rompre ce comportement, en se levant au moins une minute toutes les heures ou cinq à dix minutes toutes les 90 minutes. Le temps de se préparer un thé ou de ranger un livre !
Si nous n’avons pas toujours le choix de nos activités, notamment au travail, nous avons cependant de nombreuses possibilités de bouger davantage et de limiter les facteurs de risque pour la santé.
Chez les personnes plus âgées, la sédentarité peut vite s’installer et ce, en raison d’une plus grande fragilité du corps, d’antécédents de chutes, d’atteintes chroniques diverses ou encore de limitations fonctionnelles. Pourtant, bouger régulièrement est d’autant plus important passé un certain âge !
En effet, pratiquer une activité physique régulière lorsque l’on est senior présente plusieurs avantages, à commencer par prolonger sa vie active (et donc son autonomie). Les bienfaits s’observent au niveau physique, psychique et social. Bouger quotidiennement permet également de prévenir l’apparition de pathologies chroniques liées au grand âge.
À raison de 3 fois par semaine, cette activité physique doit tout de même s’effectuer avec précaution et de manière progressive, pour éviter de se blesser. Se faire accompagner par un professionnel pour commencer est vivement recommandé.
Profitez d’une prise en charge optimale de vos frais médicaux avec une complémentaire santé adaptée aux besoins des seniors.
Nos modes de vie changent et font naître de nouveaux comportements. Des métiers de moins en moins physiques, des loisirs où l’écran de télévision, d’ordinateur ou de console s’impose : l’inactivité se développe et, avec elle, les risques pour la santé. Pour les éviter, il n’est pas obligatoire de renoncer à ces nouvelles pratiques, mais il est nécessaire d’aménager notre mode de vie pour laisser une plus grande place aux activités physiques.
L’activité physique modérée à intense sert de référence standard aux recommandations. S’il existe bien des échelles différentes pour évaluer l’intensité, par exemple en fonction de l’oxygène consommé ou de la fréquence cardiaque, le plus simple est encore de l’étalonner à partir d’activités physiques connues de tous. Une activité physique modérée à intense correspond à 50- 70 % de la puissance aérobie maximale (vitesse de course pendant laquelle une personne dépense le maximum d'oxygène). Il est plus parlant de préconiser de :
marcher à un bon rythme, en règle générale, cela correspond à 5 km/h (modéré) ;
pelleter du sable, porter des briques,
monter un escalier (intense) ;
jouer au basket-ball (intense) ;
laver les vitres ou passer l’aspirateur (modéré).
Source Fondation APRIL, Santé et Sédentarité Se Lever du bon pied (2018)