Vous avez une tumeur mais ne savez pas encore exactement ce que cela signifie et vous vous demandez cela nécessite un traitement, et si oui, s’il est pris en charge par la Sécurité sociale et la mutuelle. Dans quel cas pouvez-vous vous faire rembourser ? A quelle hauteur ? Et pourquoi est-il intéressant d’avoir une mutuelle complémentaire ? Définitions et explications.
Tumeur et cancer sont souvent utilisés comme synonymes bien qu’ils ne décrivent pas la même chose. Une tumeur est une grosseur ou une masse qui résulte d’une multiplication excessive de cellules, soit normales et dans ce cas la tumeur est bénigne, soit anormales, alors la tumeur est maligne. Lorsque les cellules sont anormales et sont susceptibles de se changer en cellules cancéreuses, la tumeur est alors précancéreuse. Les tumeurs bénignes se développent en général localement alors que les tumeurs malignes migrent vers les tissus voisins et d’autres parties du corps. On parle alors de métastases.
Une tumeur bénigne est un amas de cellules non cancéreuses. Ce n’est donc pas un cancer, contrairement à une tumeur maligne. Une tumeur bénigne se caractérise par le fait qu’elle :
ne métastase pas,
se développe lentement, localement et n'envahit pas les tissus voisins,
ne récidive pas après une ablation chirurgicale.
La tumeur bénigne est généralement sans danger. Elle peut cependant se compliquer et devenir dangereuse si la masse devient trop grosse (notamment pour les tumeurs au cerveau), ou si sa localisation est néfaste comme une tumeur bénigne localisée dans les bronches qui peut entraîner des complications respiratoires.
Dans de rares cas, certaines cellules peuvent devenir cancéreuses.
Si vous décidez de vous faire opérer d’une tumeur bénigne, il faudra déterminer la nécessité médicale de l’intervention. Dans le cas d’une ablation chirurgicale pour des raisons purement esthétiques, la Sécurité sociale n'assume pas les frais médicaux.
S’il s’agit d’une opération nécessaire, la prise en charge est assurée par la Sécurité sociale et, le cas échéant, la mutuelle de l’assuré, en totalité ou en partie, en fonction des garanties souscrites. Les tumeurs bénignes concernées par les opérations deviennent nécessaires lorsque :
La tumeur représente une gêne pour le patient (douleur, danger),
La tumeur bénigne est un méningiome (tumeur cérébrale primitive) devenu gênant ou évolutif.
Les tumeurs malignes, aussi appelées tumeurs cancéreuses ou encore cancers, peuvent naître dans n’importe quelle partie de l’organisme. La tumeur survient lorsque des cellules cancéreuses forment une masse et prolifèrent de façon excessive. Un cancer qui se propage à partir de son lieu d'origine est appelé tumeur primitive. Quand il migre vers une nouvelle partie du corps, c’est un cancer métastatique. A la différence de la tumeur bénigne, la tumeur maligne :
voit ses cellules cancéreuses proliférer de manière incontrôlée,
voit les cellules tumorales devenir résistantes au système immunitaire en plus de croître bien plus rapidement,
détruit les tissus proches,
s’implante dans d’autres organes pour créer de nouvelles tumeurs,
risque de récidiver même une fois retirée.
Les cancers sont la première cause de mortalité en France et nécessitent un traitement souvent long et coûteux. Il existe, de plus, un très grand nombre de tumeurs dont les facteurs de risques et les causes sont variés. Il est donc nécessaire de les connaître afin de mieux comprendre le cancer et mieux le prévenir.
Une fois le cancer diagnostiqué et le plan thérapeutique défini, le traitement peut commencer. Ce dernier est généralement long, lourd et coûteux.
Afin de faciliter la prise en charge des soins, la Sécurité sociale a mis en place la classification ALD pour “affection à longue durée”. Ce statut ouvre droit pour le patient à une prise en charge à 100% des frais liés à sa pathologie (base de remboursement).
Il existe deux types d’ALD, les exonérantes et les non-exonérantes.
Dans le cas d’une tumeur maligne, l’ALD est dite exonérante. Cela signifie que le ou la patient(e) est exempté(e) du ticket modérateur et n’a pas à avancer les frais lors de la délivrance de ses soins.
Il faut cependant noter que l’Assurance Maladie ne rembourse pas certaines dépenses, dont les dépassements d’honoraires ou certains médicaments non remboursés. Une mutuelle complémentaire peut néanmoins couvrir ces coûts, partiellement ou totalement, selon le contrat souscrit. Renseignez-vous auprès de votre conseiller.