Vous devez partir en voyage dans une région où les risques de contracter une encéphalite à tiques sont élevés ? Il est alors recommandé de vous faire vacciner. Quels sont les vaccins disponibles ? Quel est le schéma vaccinal prévu ? Comment se faire rembourser ? Faisons le point.
L’encéphalite à tiques, à ne pas confondre avec l’encéphalite japonaise, est une maladie due à un virus, le flavivirus, transmis à l’homme par les piqûres de tiques, lorsque ces insectes sont eux-mêmes infectés.
L’encéphalite à tiques, très rare en France, est en revanche plus répandue au Japon et en Chine, ainsi que dans certains pays d’Europe :
Allemagne ;
Autriche ;
Suisse ;
Finlande ;
Suède ;
Estonie ;
Lettonie ;
Lituanie ;
Pologne ;
Slovaquie ;
Slovénie ;
République Tchèque ;
Russie occidentale.
Les symptômes sont les suivants :
fièvre ;
maux de tête ;
douleur aux muscles et aux articulations ;
atteinte du système nerveux central (myélite ou encéphalite) ou du système nerveux périphérique.
Les signes cliniques de l’atteinte au niveau de la sphère centrale sont :
l’agitation ou au contraire la prostration ;
les troubles du comportement ;
les tremblements ;
les troubles de la conscience ou de la vigilance ;
les convulsions ;
le coma.
Si le décès est très rare dans le cas du virus européen, les séquelles sont en revanche fréquentes et nombreuses.
Dans les zones à risque, veillez à :
limiter les contacts avec les végétaux. Si vous vous frottez à une feuille ou à une branche, la tique peut tomber sur vous et rester accrochée ;
bien vous couvrir lorsque vous faites des promenades en pleine nature (vêtements longs, bottes, chapeau). Une seule couche de vêtement n’est parfois pas suffisante. La tique peut passer à travers des fibres lâches ou entrer par les trous des manches ou des jambes de pantalon ;
inspecter chaque partie de votre corps lorsque vous rentrez chez vous. Passez votre main sur vos bras, vos jambes, votre ventre, votre nuque. Regardez votre dos dans un miroir. Les tiques peuvent également se loger à la racine de vos cheveux.
L’un des moyens de prévention les plus sûrs est encore la vaccination.
Il est recommandé de se protéger des tiques même en dehors des zones à risque. Ces insectes peuvent en effet être porteurs d’autres maladies, contre lesquelles il n’existe pas de vaccin. C’est notamment le cas de la maladie de Lyme.
Le vaccin est conseillé à tous les voyageurs amateurs de randonnée ou séjournant en zone rurale dans les pays à risques, entre le printemps et l’automne. Il n’est en revanche pas nécessaire si vous passez l’intégralité de votre séjour à plus de 1 500 m d’altitude.
Tout voyageur peut se faire vacciner, et ce dès l’âge d’un an.
Il existe actuellement deux vaccins :
Ticovac® : dispose de deux dosages différents, l’un pour adulte, l’autre pour enfant de 1 à 15 ans) ;
Encepur® : uniquement à partir de 12 ans.
Le schéma de vaccination classique comprend trois injections et un rappel :
2 injections espacées d’un à trois mois ;
1 injection effectuée soit cinq à douze mois plus tard, soit neuf à douze mois plus tard, selon le vaccin choisi ;
1 rappel trois ans après la dernière injection.
Il existe des schémas plus courts, pour les personnes souhaitant une immunisation rapide. Dans ce cas, les deux premières injections sont réalisées en deux à trois semaines. La troisième sera faite cinq à douze mois après.
Le vaccin ne doit pas être administré si vous êtes allergique :
à une substance active ;
aux protéines d’œuf, de poulet ou encore au latex.
Évitez également la vaccination si vous avez une maladie aiguë accompagnée de fièvre.
Ce vaccin n’est pas remboursé par la Sécurité sociale
Le vaccin n’étant pas remboursé, vous devrez par conséquent assumer son coût entièrement, sauf à ce que votre mutuelle propose le remboursement des vaccins non remboursés par l’Assurance maladie, selon vos garanties. Renseignez-vous !