Le libre choix de l’assurance de prêt garanti par la loi Lagarde
Promulguée en 2010, la loi Lagarde offre aux consommateurs une plus grande liberté vis-à-vis de leur assureur. Elle leur permet en effet de choisir une autre assurance de prêt que celle proposée par les établissements prêteurs. Ces derniers offrent en effet ce qu’on appelle des assurances de groupe, reposant sur une mutualisation des risques avec un contrat identique pour l’ensemble des emprunteurs. Des spécificités qui ne sont pas toujours à l’avantage de tous les profils d’emprunteurs. Certains peuvent en effet avoir intérêt à choisir la délégation d’assurance de prêt en recourant à un assureur indépendant. Ce faisant, ils peuvent bénéficier d’une offre individualisée reposant sur :
Un contrat sur mesure basé sur les caractéristiques de l’emprunteur ;
Des cotisations calculées sur le capital restant dû et selon chaque profil ;
Des tarifs négociés entre l’assureur et l’assuré, souvent plus compétitifs.
Seule condition pour pouvoir prétendre à la délégation : négocier un contrat d’assurance de prêt offrant des niveaux de garanties a minima équivalents à ceux exigés par la banque.
Afin de permettre aux consommateurs d’exercer leur droit à la délégation en toute liberté, un décret relatif à l’assurance prêt immobilier d’avril 2015 impose aux établissements prêteurs de transmettre à l’assureur délégué l’ensemble des informations nécessaires notamment pour évaluer l’équivalence du niveau des garanties.
Loi et assurance emprunteur : changer d’assureur avec la loi Hamon
Entrée en vigueur en 2014, la loi Hamon permettait à tout emprunteur de changer d’assurance de prêt durant la première année suivant sa souscription, et de choisir une nouvelle assurance dont les niveaux de garanties étaient au moins équivalents à la précédente.
Concrètement, l’assuré disposait de 12 mois pour changer d’avis, ou plus précisément 11 mois et 15 jours en tenant compte du délai de préavis à respecter. La banque disposait, quant à elle, de 10 jours ouvrés à compter de la réception de la demande de résiliation pour signifier son acceptation ou son refus. En cas de non-respect de ce délai de réponse, ou de refus injustifié de cette délégation d’assurance prêt immobilier, elle s’exposait à une amende de 3 000 €.