Les infections sexuellement transmissibles (IST), auparavant désignées par le sigle MST (maladies sexuellement transmissibles), sont des infections transmises entre êtres humains lors de rapports sexuels. Elles peuvent être d’origine virale, bactérienne ou parasitaire.
On compte plus d’une trentaine d’IST, parmi lesquelles 8 sont plus répandues : la syphilis, la chlamydiose, la gonorrhée, la trichomonase, le VIH (ou virus de l’immunodéficience humaine, responsable du SIDA), l’herpès génital, l’hépatite B et le papillomavirus humain.
Les MST / IST sont caractérisées par différents symptômes que vous pourrez découvrir plus en détail en consultant le guide dédié à chacune d’entre elles. De manière générale, prêtez attention aux manifestations suivantes qui peuvent être le signe d’un dysfonctionnement pouvant résulter d’une MST / IST :
des pertes vaginales ou des écoulements inhabituels du pénis,
des ganglions au niveau de l’aine
des lésions cutanées dans la zone des organes génitaux
un gonflement et / ou des rougeurs au niveau de la vulve ou du scrotum
des douleurs dans le bas du ventre
de la fièvre
une fatigue anormale
Certaines IST comme le VIH restent très longtemps asymptomatiques : en cas de rapport à risque, n’attendez pas l’apparition de symptômes pour vous faire dépister.
De nombreuses structures en France proposent un dépistage gratuit, anonyme et rapide des MST / IST. Le diagnostic est établi après prélèvement local (vaginal, anal, pharyngé…), analyses d’urines, examen clinique (pour l’herpès génital) ou prise de sang selon l’infection recherchée.
Vous pouvez vous faire dépister dans différents types de structures :
Les laboratoires de biologie médicale (les analyses sont payantes mais peuvent être intégralement remboursées par l’Assurance maladie sur prescription médicale)
Les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD)
Certains centres de planification et d'éducation familiale (CPEF)
Les centres de PMI (protection maternelle et infantile)
Les PASS (permanence d'accès aux soins de santé pour personnes en situation de précarité)
Les associations de lutte contre le sida : au sein de ces associations, il est possible de se procurer gratuitement un TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) permettant de s’auto-dépister pour le VIH en 30 minutes. Ce test est fiable à partir de 3 mois post prise de risque.
Les modalités de prise en charge varient en fonction des centres. Pour plus d’informations, renseignez-vous auprès de la structure la plus proche ou appelez Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel confidentiel, anonyme et gratuit).
Certaines IST, notamment celles qui sont provoquées par une bactérie ou un parasite (syphilis, chlamydiose, gonorrhée, trichomonase) se soignent très bien si elles sont prises en charge rapidement. D’autres sont plus difficiles, voire impossibles à éradiquer de l’organisme (VIH, herpès, hépatite B, papillomavirus). Quelle que soit l’IST que vous ayez contractée, celle-ci nécessite d’être traitée rapidement.
Le traitement des IST prend diverses formes. Il peut s’agir de :
Médicaments :
- antibiotiques pour la chlamydia, la gonorrhée, les mycoplasmes et la syphilis
- antiviraux pour l’herpès génital et dans certains cas d’hépatite B
- antiparasitaires pour la trichomonase
- la thérapie antirétrovirale (ART) pour VIH, constituée de 3 médicaments (trithérapie). A noter : si vous avez pris un risque de contamination au VIH, vous devez vous rendre aux urgences pour prendre le Traitement Post Exposition (TPE) dans un délai de 48h. Ce traitement limite significativement la transmission du virus de l'immunodéficience humaine.
Vaccins : des vaccins existent actuellement contre l’hépatite B et le papillomavirus humain. Les nourrissons nés après le 1er janvier 2018 doivent obligatoirement être vaccinés contre l’hépatite B.
Pour assurer la bonne guérison de la maladie et éviter sa propagation, suivez scrupuleusement la prescription de votre médecin, portez un préservatif durant chaque rapport, informez vos partenaires et demandez-leur de se faire dépister et soigner, et effectuez une visite de contrôle chez votre médecin à l’issue du traitement pour confirmer la guérison.
Si certaines IST sont bénignes et peuvent être facilement traitées, ce n’est pas le cas de toutes. Pour éviter de contracter ou de propager des infections sexuellement transmissibles, la prévention est essentielle :
portez un préservatif jusqu’à ce que vous et votre partenaire ayez effectué un test de dépistage complet et négatif,
faites-vous vacciner, si possible, contre l’hépatite B et le papillomavirus humain,
faites-vous dépister régulièrement, et systématiquement après un rapport à risque
en cas de risque d’IST, faites-vous soigner au plus vite et informez vos anciens et actuels partenaires.
Le préservatif est le seul moyen de contraception qui protège des MST/IST.
A noter : Son efficacité est limitée contre l’infection au papillomavirus humain impliqué dans le cancer du col de l’utérus, il est donc essentiel de se faire vacciner.
Le dépistage peut être effectué gratuitement dans de nombreuses structures parmi celles citées précédemment. En cas de dépistage en laboratoire, vous pouvez prétendre à un remboursement sur présentation d’une prescription de votre médecin.
Traitement du VIH : Les personnes atteintes du SIDA sont considérées comme souffrant d’une affection longue durée (ALD) et bénéficient d’un régime spécial. Les soins liés à leur pathologie sont remboursés par l’Assurance maladie à hauteur de 100% (base de remboursement).
Médicaments : le taux de remboursement des antibiotiques, antiviraux et antiparasitaires varient selon le service médical rendu (SMR) :
- Les médicaments dits “irremplaçables” sont remboursés à 100%
- Les médicaments à SMR important sont remboursés à 65%
- Les médicaments à SMR modéré sont remboursés à 30%
- Les médicaments à SMR faible sont remboursés à 15%
Pour connaître le SMR des médicaments qui vous ont été prescrits et estimer leur taux de remboursement, consultez la base de données publique des médicaments.
Les vaccins contre l’infection à papillomavirus humain (HPV) et contre l’hépatite B sont remboursés à hauteur de 65% par l’Assurance maladie. Leur injection par un professionnel de santé, elle, est remboursée à 70 % si l’injection est effectuée par un médecin ou une sage-femme et à 60% si elle est effectuée par une infirmière sur prescription médicale.
Les préservatifs des marques Eden et Sortez couverts sont désormais remboursés à hauteur de 60% sur prescription médicale.
En cas de reste à charge, votre mutuelle peut compléter les remboursements de la Sécurité sociale, en partie ou totalement, selon les garanties souscrites. Renseignez-vous !