Vous avez prévu des vacances en Amérique du Sud ou une expatriation prochaine en Afrique ? Si c'est le cas, sachez qu'il vivement conseillé et même obligatoire pour certaines destinations de bénéficier de la vaccination contre la fièvre jaune. Le prix du vaccin contre la fièvre jaune peut représenter un coût, mais grâce à une couverture de complémentaire santé adaptée, la prise en charge peut être intéressante. Alors, quel est le prix du vaccin contre la fièvre jaune ? Quelles sont les modalités de remboursement de la part de l'Assurance maladie ? Voici ce que vous devez savoir.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique aiguë transmise par un insecte qui sert de vecteur. Ce porteur est un moustique du genre Aedes et Haemagogus, sauvage, domestique ou semi-domestique. L’insecte peut transmettre la maladie à sa descendance, les œufs étant par conséquent infectés. Le terme "jaune" fait référence à la jaunisse que certains patients peuvent présenter
Si dans l'écrasante majorité des cas, la fièvre jaune est transmise par un moustique, elle est également transmissible du singe à l’homme.
Le virus en cause dans la fièvre jaune est un arbovirus, le virus amaril, de la famille des flavivirus.
Le virus est endémique en Amérique du Sud, en Amérique centrale et en Afrique (95 % des cas recensés). Quelques cas ont été relevés en Chine.
Les personnes atteintes par la fièvre jaune développent des symptômes qui ressemblent à ceux de la grippe saisonnière. Ils apparaissent généralement après 3 à 6 jours d’incubation :
fièvre ;
frissons ;
douleurs musculaires ;
maux de tête.
Dans certains cas, la maladie peut prendre une forme grave. Il est alors fréquent qu'une courte période de rémission intervienne, avant que des symptômes d'une gravité importante fassent apparition. Il peut s'agir :
d’un syndrome hémorragique (saignements de la bouche, des yeux, du nez, de l’estomac) ;
des vomissements de sang de couleur noire ;
d’un ictère (troubles hépatiques qui entraînent une coloration jaune du blanc des yeux et de la peau) ;
de troubles rénaux.
La mort survient alors dans 20 à 60 % des cas après :
une phase de délire ;
une phase de convulsions ;
le coma.
La meilleure des préventions est sans conteste la vaccination.
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour tout voyageur ou expatrié de plus d’un an, qui effectue son premier voyage dans une zone à risques. Toutefois, tous les pays ne l’exigent pas. En France, le vaccin est imposé pour les enfants âgés de plus de douze mois et les adultes séjournant ou voyageant en Guyane française. Afin de savoir si vous êtes dans l'obligation de vous faire vacciner contre la fièvre jaune, consultez votre médecin traitant. Il sera à même de vous confirmer que le vaccin est obligatoire ou non. Autre possibilité : si la destination dans laquelle vous vous rendez n'implique pas une vaccination obligatoire, elle peut être tout de même vivement conseillée. Sur ce point également, votre médecin traitant vous apportera l'information nécessaire.
Le vaccin est accessible à tous les voyageurs ou expatriés dès l’âge neuf mois. L’injection peut être acceptée pour les enfants de plus de six mois qui voyageraient ou séjourneraient en forêt ou en milieu rural dans une région à risques.
Le vaccin est contre la fièvre jaune se nomme Stamaril®. Son prix moyen est de 60€.
Le vaccin contre la fièvre jaune ne bénéficie pas d'un remboursement de la part de l'Assurance maladie, hormis sur le territoire guyanais français.
Si vous ne pouvez pas bénéficier d'un remboursement du vaccin contre la fièvre jaune de la part de la Sécurité sociale, il se peut toutefois que votre contrat de mutuelle santé vous accorde une prise en charge partielle voire totale. Tout dépend de la formule de contrat que vous avez choisie. Au vu du prix de la vaccination, il peut donc être judicieux d'inclure cette prise en charge dans vos garanties de mutuelle santé.
La vaccination doit avoir lieu dans un centre agréé. Celui-ci vous remettra ensuite un certificat de vaccination international à conserver.
Le schéma vaccinal classique consiste en une seule injection. Au bout de dix jours, vous pouvez bénéficier d’une protection efficace.
Une seconde dose est recommandée pour :
les femmes ayant reçu une première dose durant leur grossesse. La seconde dose doit être administrée au bout de dix ans au plus tard ;
les enfants ayant reçu leur première dose avant l’âge de deux ans. La seconde dose sera alors administrée après l’âge de six ans, sans dépasser une durée de dix ans entre les deux injections ;
les personnes immunodéprimées ;
les personnes atteintes du VIH ;
les personnes ayant reçu une première dose il y a dix ans, en cas de séjour dans une zone où l’épidémie sévit.
Une seule injection suffit à protéger la personne vaccinée durant plusieurs années, en général, dix ans, voire toute la vie.
Il existe des contre-indications pour les nourrissons de moins de six mois et les femmes allaitantes. Le vaccin est en effet un vaccin vivant atténué.
Il est fortement déconseillé pour les femmes enceintes. Il est néanmoins important de peser le pour et le contre, en raison de la létalité élevée de la maladie
Évitez également une injection si vous avez une maladie aiguë accompagnée de fièvre.