Autrefois connu sous le nom d’accident cérébrovasculaire (ACV), un accident vasculaire cérébral arrive quand le cerveau n’est pas bien irrigué par le sang. Comme il peut avoir de lourdes conséquences sur la santé du patient, il est important de comprendre les raisons d’un accident vasculaire cérébral. Parcourez ce guide sur l’accident vasculaire cérébral (AVC) pour mieux identifier les signes avant-coureurs.
Le cerveau est alimenté en sang par plusieurs artères dont les carotides internes, les collatérales et les cérébrales. Quand une de ces artères est bouchée ou obstruée comme dans le cas de l’athérosclérose, un accident vasculaire cérébral (AVC) survient.
Les séquelles d’un AVC sont plus ou moins lourdes et dépendent de la zone du cerveau qui a été touchée.
Les raisons d’un AVC sont également diverses. On constate, entre autres, que les femmes sont des personnes à risque. Comment l’expliquer ?
Deux accidents vasculaires cérébraux sont possibles :
Accident vasculaire cérébral ischémique ou infarctus cérébral,
Accident vasculaire cérébral hémorragique ou hémorragie cérébrale.
Le caillot de sang ou thrombus est à l’origine des infarctus cérébraux. Il se loge dans un des vaisseaux sanguins et bloque le passage du sang vers le cerveau. L’infarctus cérébral est aussi connu sous le nom d’embolie cérébrale ou thrombose.
Une hémorragie cérébrale est une rupture d’une artère dont la cause principale est l’anévrisme (gonflement de la paroi). Elle a souvent lieu au niveau du cortex qui sert notamment au langage, à la mémoire et aux mouvements.
Parfois, on parle d’accident ischémique transitoire (AIT) quand une occlusion se libère d’elle-même. Ses symptômes sont les mêmes que ceux d'un AVC. En raison de sa courte durée, il n’est pas toujours traité adéquatement. Il représente pourtant un signe avant-coureur d’un AVC et précède un infarctus cérébral. En cas de doute, consultez rapidement un professionnel de la santé (urgences, médecin, etc.).
Selon des données de l’INSERM, l’occlusion d’une artère est à l’origine d’un AVC dans 80-85% des cas et les séquelles sont importantes pour 40% des sujets.
L’âge est un facteur important dans l'apparition d’un AVC. Toujours selon l’INSERM, l’âge moyen pour l’apparition d’un AVC est de 74 ans, et un quart des patients ont moins de 65 ans. Les personnes de moins de 45 ans représentent quant à eux un faible pourcentage (10%).
Cependant, d’autres raisons peuvent expliquer un accident vasculaire cérébral (AVC) :
le tabagisme ;
l’alcool ;
l’alimentation ;
le diabète ;
le cholestérol ;
l’hypertension ;
l’obésité ;
la sédentarité ;
le stress chronique.
Dans la liste des facteurs d’un AVC, on trouve également le sexe du sujet. En effet, même si un AVC peut toucher tout le monde, il représente la première cause de mortalité chez les femmes. Pourquoi les femmes sont-elles des personnes à risque ?
Les risques d’un AVC sont plus forts chez la femme car elle est sujette à plusieurs changements biologiques qui favorisent son apparition :
grossesses ;
ménopause (hormonothérapie de remplacement) ;
contraceptifs oraux.
L’origine ethnique des femmes a également un rôle à jouer dans certains AVC, notamment chez les femmes d’origine africaine ou sud-asiatique qui sont plus touchées par des problèmes de santé comme le diabète, l’hypertension et l’obésité.
Les symptômes d’un AVC sont nombreux, mais identifiables. Parmi les plus courants :
paralysie d’un membre ou du visage. L’hémiplégie (paralysie d’une moitié du corps) est fréquente ;
difficulté à parler ;
perte de la vision ;
perte de sensibilité d’un membre ou du visage ;
déséquilibre ;
mal de tête soudain et intense (avec ou sans vomissement).
Le signe d’alerte VITE est une aide mnémotechnique pour se rappeler les premiers signes d’un AVC :
Visage : est-il affaissé ?
Incapacité : la personne peut-elle bouger les bras ?
Trouble de la parole : a-t-elle de la difficulté à s’exprimer ?
Extrême urgence : appelez le 15.
Comme l’AVC peut avoir de lourdes répercussions sur le cerveau, il est important d’agir rapidement.
Si vous pensez qu’une personne souffre d’un AVC, appelez immédiatement le Samu (15) ou le numéro d’urgence (112) pour une prise en charge rapide.
En cas de doutes ou de questionnements sur l’AVC, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste lors d’une consultation.
Ce professionnel de la santé pourra vous proposer de faire des analyses de sang et d’autres examens médicaux pour identifier, traiter ou prévenir les facteurs de risque vasculaires.
Le parcours de soins coordonnés fait bénéficier au patient d’une prise en charge médicale cohérente et d’un meilleur remboursement de la part de l’Assurance Maladie (70% du tarif de convention dans la plupart des cas). Il consiste à privilégier une consultation chez son médecin traitant avant la consultation chez un spécialiste. En fonction de votre état de santé, le médecin traitant pourra alors vous diriger vers un de ses confrères pour d’autres soins et examens (scanner, imagerie).
Comme l’Assurance Maladie ne couvre pas tous les frais, le reste à charge doit être payé par le patient et/ou sa mutuelle, selon les garanties qu’il a souscrites.