Vous souffrez d’une maladie cardiaque ou affectant votre système sanguin ? Les traitements sont souvent lourds et coûteux. Comment fonctionne la prise en charge des dépenses de santé liées aux maladies cardio-vasculaires (MCV) ? Pourquoi est-il intéressant de souscrire un contrat auprès d’une mutuelle ? Entrons dans le détail.
Selon l’Institut de veille sanitaire, les maladies cardio-vasculaires (MCV) sont la deuxième cause de mortalité en France.
Cet ensemble de maladies touchent :
le cœur et ses composantes (valves, péricarde, muscle cardiaque, etc.) ;
et/ou les vaisseaux sanguins.
Les causes de ces affections sont nombreuses :
vieillesse ;
malformation congénitale ;
saignement d’un vaisseau sanguin ;
troubles du rythme cardiaque ;
troubles de la tension ;
obstruction d’une artère, etc.
L’OMS classe les maladies cardio-vasculaires en six catégories :
les cardiopathies coronariennes (notamment les infarctus du myocarde ou l’angine de poitrine) ;
les artériopathies périphériques ;
les malformations cardiaques congénitales ;
les embolies pulmonaires et les thromboses veineuses profondes ;
les cardiopathies rhumatismales ;
les maladies cérébro-vasculaires (notamment l’accident vasculaire cérébral).
Ces familles de maladie ne se donnent à voir que tardivement. Elles apparaissent en effet de façon insidieuse. La première manifestation des troubles est souvent assez violente. Il s’agit en effet de l’arrêt cardiaque.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’apparition de maladies touchant le cœur ou les vaisseaux sanguins :
le tabagisme ;
le surpoids et l’obésité ;
une alimentation trop riche ;
l’hypercholestérolémie ;
le manque d’activité physique et la sédentarité.
Certaines personnes sont également plus à risque que d’autres :
les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 60 ans ;
les personnes diabétiques ;
les personnes atteintes de troubles rénaux ;
les personnes souffrant d’apnée du sommeil ;
les personnes ayant des antécédents familiaux ;
les hypertendus, etc.
La prévention des MCV est essentielle, au vu du nombre toujours plus important de personnes touchées. Pour limiter les risques cardiovasculaires, veillez à :
réduire votre consommation d’acides gras saturés (viande rouge, charcuterie, produits laitiers) ;
éviter le grignotage ;
cuire les aliments à la vapeur ;
modérer votre consommation d’alcool ;
consommer des fruits et des légumes ;
arrêter de fumer : vous diminuez par exemple de moitié les risques d’infarctus du myocarde ;
avoir une activité physique régulière et adaptée : vous limitez le risque de diabète, d’hypertension artérielle et vous réduisez le taux de graisse dans le sang.
Afin de limiter les frais de santé engendrés par des traitements longs et coûteux de certaines maladies, la Sécurité sociale a créé une classification spécifique, permettant dans certains cas une prise en charge à 100 % (base de remboursement Sécurité Sociale) : l’affection longue durée.
Les ALD se divisent en deux catégories :
les ALD exonérantes ;
les ALD non-exonérantes.
La plupart des MCV sont considérées comme ALD exonérantes :
AVC invalidant ;
artériopathies chroniques ;
cardiopathies valvulaires graves ;
cardiopathies congénitales graves, etc.
Dans ce cas, l’Assurance maladie prend en charge 100 % de la BRSS (Base Remboursement Sécurité Sociale), soit l’intégralité de votre ticket modérateur. Vous n’avez donc aucuns frais à régler, à condition que le montant de vos soins et/ou de traitements ne dépasse pas le tarif de base de remboursement de la Sécurité sociale.
La mise en ALD doit être demandée par votre médecin.
D’autres MCV, telle que l’hypertension artérielle, sont classées parmi les ALD non exonérantes. La maladie doit justifier une interruption de travail, des soins et un suivi régulier, dont la durée doit être égale ou supérieure à six mois. Le patient n’est alors pas exonéré du ticket modérateur.
En ce qui concerne les ALD non exonérantes, la Sécurité sociale prend toutefois en charge à 65 % :
les frais de déplacement (à condition qu’ils soient en lien avec la maladie cardio-vasculaire en question) ;
les indemnités journalières ;
les frais de séjour et de transport pour une cure thermale, toujours en rapport avec l’affection.
Si vous souffrez d’une MCV non exonérante, le ticket modérateur reste à votre charge.
Si vous souffrez d’une MCV exonérante, vous devez assumer le paiement des dépassements d’honoraires et des médicaments non remboursés. Si vous consultez par exemple un cardiologue conventionné de secteur 2, vous devrez prendre à votre charge la part de la consultation qui dépasse le tarif de base de remboursement de la Sécurité sociale.
Souscrire un contrat auprès d’une mutuelle est par conséquent intéressant pour la prise en charge :
des dépassements d’honoraires ;
des dépassements de plafond ;
du ticket modérateur pour les ALD non exonérantes.