Vous êtes une personne à risque ou vous avez déjà eu un infarctus du myocarde ? Quels sont les facteurs de risque et le bon comportement à adopter pour éviter la crise cardiaque ? Quel est le niveau de prise en charge de la Sécurité sociale et de la mutuelle ? Ce guide vous dit tout.
L’infarctus du myocarde, plus connu sous le nom de « crise cardiaque », consiste en une destruction de plus ou moins grande ampleur du muscle cardiaque. Il est directement lié à l’obstruction d’une artère coronaire.
Pour propulser le sang provenant des cavités du cœur, le myocarde utilise l’oxygène apporté par les artères coronaires. Lorsque ces dernières sont partiellement obstruées, l’oxygénation du cœur est alors insuffisante. C’est ce que l’on appelle l’angine de poitrine.
Lorsque la plaque d’athérome qui obstrue l’artère se détache des parois artérielles puis déplace, son immobilisation conduit à la formation d’un caillot de sang. Le cœur est alors privé d’oxygène. S'ensuit sa destruction progressive.
Près de 12 000 personnes meurent chaque année d’une crise cardiaque.
Plusieurs facteurs peuvent favoriser la survenue d’une crise cardiaque :
le tabagisme : le tabac contribue à réduire la taille des artères ainsi que la formation de caillots. Le tabagisme passif est également nuisible ;
une alimentation trop riche ;
le surpoids et l’obésité : le surpoids est caractérisé lorsque l’IMC dépasse 25 et l’obésité lorsque l’IMC dépasse 30 ;
l’hypercholestérolémie ;
le manque d’activité physique et la sédentarité.
les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 60 ans ;
le diabète ;
la consommation d’alcool ;
les troubles rénaux ;
les apnées du sommeil ;
les antécédents familiaux : notamment si un parent proche a eu une maladie cardiovasculaire de façon précoce (AVC avant l’âge de 45 ans, crise cardiaque chez la femme avant 65 ans et chez l’homme avant 55 ans) ;
l’hypertension.
La prévention des MCV est essentielle, au vu du nombre toujours plus important de personnes touchées. Pour limiter les risques cardiovasculaires, veillez à :
modérer votre consommation d’alcool ;
avoir une activité physique adaptée et régulière : vous réduisez le risque d’hypertension artérielle et de diabète, et vous limitez le taux de graisse dans le sang ;
consommer des fruits et des légumes ;
cuire les aliments à la vapeur ;
réduire votre consommation d’acides gras saturés (viande rouge, produits laitiers, charcuterie) ;
éviter le grignotage ;
arrêter de fumer : Les risques d’avoir une crise cardiaque sont alors divisés par deux.
La crise cardiaque impose une prise en charge rapide sur le plan des soins. Un bilan en urgence est d’abord effectué, afin d’évaluer l’ampleur des lésions au niveau des artères coronaires. L’électrocardiogramme détermine alors le traitement à mettre en place :
si les lésions sont partielles, un traitement médicamenteux suffit ;
si les lésions sont importantes, une re-perfusion s’impose alors. Elle consiste en une désobstruction de l’artère coronaire.
La crise cardiaque impose ensuite un traitement au long cours, afin :
d’éviter la récidive ;
de traiter les complications ;
de contrôler les facteurs de risque ;
d’éviter la survenue d’autres maladies cardio-vasculaires.
Le traitement médicamenteux post-crise cardiaque comprend :
des bêtabloquants ;
des anti-agrégants plaquettaires ;
des statines ;
des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ;
des traitements liés aux facteurs de risque : traitements pour le diabète, l’hypercholestérolémie, etc.
L’infarctus du myocarde est classé parmi les affections longue durée exonérantes. Ce dispositif a été créé afin de permettre aux personnes devant subir des interventions ou suivre des traitements lourds et coûteux de pouvoir bénéficier d’une prise en charge à 100 % de leurs dépenses de santé (base de remboursement Sécurité sociale).
Cette exonération du ticket modérateur ne comprend donc pas les soins ou traitements dont le coût dépasse le tarif de base de remboursement de la Sécurité sociale.
Si l’Assurance maladie en prend en charge 100% du tarif de base dans le cadre du dispositif ALD, elle ne couvre pas les dépassements d’honoraires.
Ceux-ci restent donc à votre charge. Cependant, afin de limiter vos dépenses, il est intéressant de souscrire un contrat santé auprès d’une mutuelle. En fonction des garanties choisies, elle pourra en effet vous rembourser ces frais non couverts par la Sécurité sociale.