La toxoplasmose est une infection parasitaire répandue en France. Nous vous donnons au sein de ce guide complet toutes les informations sur ses symptômes, son traitement et son remboursement.
La toxoplasmose est une infection parasitaire qui n’est pas transmissible entre êtres humains. Vous devez être en contact avec un félin (chat domestique) ou des aliments contaminés (tels que de la viande crue, des fruits et légumes crus) pour en être porteur à votre tour. En France, on estime que 45% des adultes l’ont déjà eue, mais 80% sont asymptomatiques. Ce qui en fait un parasite peu connu mais très répandu sur le territoire, à la différence de nombreuses maladies infectieuses.
Cette infection parasitaire est bénigne, sans séquelle particulière pour ses porteurs.
Les 20% de personnes symptomatiques présentent les symptômes suivants :
Gonflement des ganglions,
Fièvre modérée (38°C),
État de fatigue prolongé sur plusieurs semaines ou mois, selon la réaction du corps à l’infection parasitaire,
Maux de tête,
Raideurs au niveau des muscles et des articulations.
Dans les cas les plus rares, il a été observé une choriorétinite (atteinte oculaire) avec des parasites plus violents, présents en Amérique latine et en Afrique.
Bon à savoir : une fois que vous avez ce parasite, il reste dans votre corps pendant des années. Il est toutefois maintenu inactif grâce au système immunitaire.
La plupart des personnes qui ont ce parasite n’ont pas besoin de suivre de traitement particulier. Dans le cas d’une toxoplasmose virulente (avec symptômes), votre médecin traitant vous prescrit un traitement en fonction de votre situation de santé actuelle.
Si vous êtes une femme enceinte, votre médecin vous prescrira un traitement par antibiotique (spiramycine). Si le fœtus est touché, la mère est traitée par une double antibiothérapie, composée de pyriméthamine et sulfamide, poursuivie chez l’enfant né jusqu’à ses 1 à 2 ans.
Dans le cas d’une personne immunodéprimée, une association d’antibiotiques sulfaméthoxazole + triméthoprime (ou de cotrimoxazole) peut être conseillée.
Pour déterminer si vous avez déjà eu, que vous avez ou que vous n’avez jamais eu la toxoplasmose, vous devez réaliser un examen sanguin (prise de sang) pour confirmer le diagnostic. L’objectif est de détecter dans le sang certains anticorps : les immunoglobulines anti-Toxoplasma dites "Ig M" et "Ig G".
Il est possible de réaliser votre prise de sang dans le cabinet de votre médecin traitant, au sein d’un hôpital, ou dans un laboratoire d’analyses médicales. Ce n’est pas obligatoire, mais on peut vous demander malgré tout d’être à jeun 2 heures avant l’acte.
Votre prise de sang est réalisée par un professionnel de santé, à l’hôpital ou en laboratoire. Les résultats sont à comprendre de la manière suivante :
Si vous avez un résultat sans présence de lg M ou lg G, vous n’avez jamais été en contact avec le parasite et êtes considéré comme séronégatif.
Si vous notez la présence positive des lg M et des lg G, vous avez été contaminé dans les 6 mois avant la date de l’examen. Vous êtes considéré comme porteur d’une primo-infection, ou d’une toxoplasmose récente.
Si vous n’avez pas de lg M, mais positif au lg G, c’est que vous avez bien eu la toxoplasmose, mais elle est contenue par votre système immunitaire. Vous avez dans ce cas une toxoplasmose ancienne.
L’analyse du taux des lg M et des lg G permet de déterminer la date de contamination.
Cette infection parasitaire est plus virulente chez certaines personnes, dites à risque. Ces personnes sont notamment les femmes enceintes, ainsi que les personnes avec une faible défense immunitaire.
Les femmes enceintes sont considérées à risque et peuvent réaliser deux examens :
Un test d’avidité des lg G. Un taux inférieur à 20% indique une infection récente, tandis qu’un taux supérieur à 35% indique qu’elle est ancienne. Entre 20 et 35%, il faut revoir le test toutes les 4 semaines, en vue de dater la contamination parasitaire.
Une échographie mensuelle, afin de dépister toutes anomalies fœtales liées à une toxoplasmose congénitale.
En cas de doute lors de l’accouchement, il est possible de réaliser un test via le liquide amniotique (amniocentèse), le sang du cordon ou le placenta.
Il est aussi possible de prescrire une prise de sang au nouveau-né, jusqu’à ses 1 an.
On dit d’une personne qu’elle souffre d’immunodépression quand son système immunitaire n’est plus capable de la protéger face aux agents pathogènes. En plus des examens sanguins en cas de doute, il est possible de réaliser des examens médicaux supplémentaires :
Dans le liquide céphalorachidien via une ponction lombaire,
En réalisant un prélèvement de moelle osseuse ou une biopsie cérébrale.
Concernant la prise de sang, l’Assurance Maladie assure un remboursement à hauteur de 60%. Si vous réalisez votre prise de sang chez un médecin ou une sage-femme, vous êtes remboursé à hauteur de 70%.
Si vous êtes une femme enceinte, l’analyse est comprise dans les examens obligatoires et est remboursée à 100% par l’Assurance Maladie, s’inscrivant dans le suivi de votre grossesse.
Médicament | Coût | Taux de remboursement par la Sécurité sociale |
---|---|---|
Pyriméthamine | 11,38€ | 65% |
Sulfadiazine | 2,58€ | 65% |
Spiramycine | 5,95€ | 65% |
Sulfaméthoxazole | 1,78€ | 65% |
Pour prétendre à un remboursement du reste à charge, souscrivez une complémentaire santé efficace et des garanties adaptées.